La dégradation du pouvoir d'achat est la source des débrayages, que connaît le secteur public, depuis plusieurs semaines en Algérie, notamment le secteur de l'éducation et celui et de la santé. C'est ce qu'a affirmé, hier, M Ahmed Maouche, député RND, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. En effet, s'exprimant sur les débrayages des secteurs de l'éducation et de la santé qui, selon lui, sont des secteur vitaux, M. Maouche a plaidé pour une revalorisation du pouvoir d'achat des fonctionnaires de ces secteurs estimant que "la dégradation du pouvoir d'achat est la base des mouvement de protestation", ceci, après avoir dressé son constat sur l'état d'avancement du dialogue entre les syndicats de ces secteurs et les ministères de tutelle, notamment le secteur de la santé. Il ajoutera que "les choses n'avance pas pour eux et pour les malades" tandis que le secteur de l'éducation connaît, selon lui , un avancement, notamment, en matière de communication et traitement du dossier, relevant à l'occasion la déclaration du ministre de l'Education nationale que le "dossier est ficelé". Du coup, il a appelé les grévistes de ce secteur à la sagesse et à cesser de prendre les élèves en otage. A la question d'un journaliste relative au rôle que doit jouer le député algérien concernant sa contribution pour apaiser les tensions sociales, le député a estimé que des commissions spécialisée de l'Assemblée nationale sont disponibles et ont pour rôle d'interpeller les ministres sur des questions qui préoccupent les citoyens néanmoins, M. Maouche reconnaît l'échec de la commission santé qui, selon lui, s'est penchée sur la pandémie du virus H1N1. De son côté, l'expert de l'émission M. Salah Mihoubi, économiste et politologue, commentant le système de santé algérien, a trouvé "anormal que les hôpitaux algériens prodiguent des soins gratuits aux citoyen" imputant ainsi les perturbations que connaît le secteur de la santé à sa désorganisation, notamment en matière de payement de la facture des soins, expliquant que la facture doit être payée par le ministère du travail, pour les salariés et par le ministère de la solidarité nationale pour les démunis. Appelant ainsi, à l'ouverture du secteur à l'économie de marché. Concernant, la hausse des prix des produits alimentaires, qui met les ménages algériens à rude épreuve, notamment les petites bourses qui constituent la partie la plus importante de la société algérienne touchée par cette flambée des prix, elle est due, selon les experts, à la hausse des cours de ses produits sur le marché international ce qui se répercute sur le marché national, surtout que l'Algérie dépend énormément de l'importation concernant les produits alimentaires. Cependant, M. Maouche, n'est pas de cet avis ; en commentant ce sujet, il n'a pas omis de fustiger le monopole privé qui, selon lui, suit à la hausse ces produits dans les marchés internationaux, mais ne revois pas à la baisse leurs produits quand ceux-ci enregistrent une baisse dans les cours internationaux. Par ailleurs, le député a estimé que beaucoup reste à faire concernant les mesures prises récemment par le ministre du Commerce, M. El Hachemi Djaâboub pour la régulation des produits de large consommation, malgré que ces mesures ont apporté un plus s'est-t-il laissé entendre. Dans le même ordre d'idées, M. Salah Mihoubi a imputé la désorganisation du secteur de l'agriculture à la faiblesse de l'Etat à développer une stratégie agricole efficace qui prenne en compte "l'exploitation rationnelle de la surface agricole utile estimée à 8 millions d'hectares dont dispose l'Algérie" a-t-il ajouté. Concernant, les scandales de corruption à grande échelle, que connais la scène nationale ces jours-ci, M. Maouche a mis en valeur la volonté du gouvernement à combattre ce fléau, à travers des mesures prises par ce dernier et qui comprend, entre autres, l'annonce du Premier ministre la création d'un observatoire prévu à cet effet, et l'installation de juges au niveau des entreprises publiques et les institutions de l'Etat, pour surveiller les procédures des marchés publics à titre préventif. Il convient de souligner, par ailleurs, que sur la question de la proposition de loi criminalisant le colonialisme français, qui va être soumise à l'approbation par les députés prochainement, M. Maouche a déclaré que la portée de cette loi sera traitée dans la mesure des prérogatives du ministère des Affaires étrangères, tout en soulignant que "cette proposition de loi est une revendication de la société", a-t-il conclu.