Pourquoi attendre si longtemps pour faire le bilan d'une étape des accords d'association? Dans quel cas ces relations peuvent-elles être considérées comme répondant à nos préoccupations et justifiant leur utilité ? Peuvent-elles nous permettre de réellement nous développer et quelle part de savoir- faire bénéficions, nous ? Quels objectifs avons-nous fixés à la coopération, quels itinéraires avons-nous empruntés pour y parvenir ? Il n'y a pas que les relations commerciales à consolider, surtout si celles-ci se font à sens unique et ne procèdent pas d'échanges. Encore que ces échanges devraient contribuer à notre développement, car il n'est pas certain que cela soit ainsi malgré que les pays développés veulent nous convaincre que les échanges commerciaux contribuent à la croissance et au développement. Il faudrait bien que, régulièrement, il soit procédé à un bilan de nos relations économiques, et plus particulièrement de nos relations de coopération avec des pays étrangers, au moins pour éventuellement corriger les trajectoires et rendre ces relations plus rentables qu'elles ne le sont actuellement. Il ne faudrait peut-être pas oublier que l'époque où les Etats commandaient en se substituant aux entreprises pour pendre des engagements au nom de ces dernières est dépassée depuis bien longtemps. Ce ne sont plus les Etats, dans la sphère occidentale, qui décident qu'entre les entreprises il devrait y avoir transfert de savoir-faire et de technologie, car dans des économies développées, ce sont les entreprises du secteur privé qui sont les opérateurs économiques et non les entreprises publiques.. La meilleure forme de coopération économique se fait dans un cadre intégré qui permet des réalisations communes, mais cela se pratique surtout dans les ensembles régionaux intégrés et non entre des pays que rien n'unit sur le plan économique, car rien ne les unit sur le plan politique.