On (nous tous pratiquement) a souvent tendance, dans nos relations entre Etats, de s'attendre à un transfert de technologie en notre faveur, dès lors que les "politiques", les présidents ou chefs de gouvernement se sont rencontrés et ont évoqué ce thème. Idem pour les IDE. Dès que le constat est fait que ces deux objectifs ne sont pas atteints, ou plutôt qu'il apparaît qu'ils n'ont pas été intégrés dans les relations par les dirigeants politiques rencontrés, la question du pourquoi en place les raisons sur le plan politique et non sur le plan économique. Pourquoi un "engagement" du "politique" ne se concrétise-t-il pas ? L'absence des flux d'investissements tels les IDE devrait-elle être mise sur le compte de l'absence de volonté des Etats originaires, des Etats censés en être les bénéficiaires, ou seulement des investisseurs eux-mêmes ? Durant les premières années de l'entrée dans le processus de mise en place et même de mise en application des réformes, il avait été attendu avec certitude que dès lors que ces réformes auront commencé à fonctionner, les investisseurs étrangers se précipiteraient pour investir dans notre économie. Cela n'avait pas été le cas, alors que les pouvoirs publics avaient pris des mesures douloureuses, à savoir la fermeture d'entreprises et des licenciements massifs. Nous avions presque oublié que dans les économies occidentales les investisseurs appartiennent au secteur privé et ne sont pas soumis aux injonctions de l'administration. L'écart entre ce que nous attendions et ce que nous avons récolté en matière d'investissements étrangers assombrit la vision future du développement pour ceux qui croient que ce sont les étrangers qui vont développer notre pays. C'est une croyance largement diffusée et ancrée du fait même que les discours justifiant la mise en place des réformes ne laissaient aucun doute planer sur ce qui est finalement une illusion. Ceci est d'autant ancré que publiquement les pouvoirs publics ne disent pas qu'il nous faudrait bien qu'il soit régulièrement procédé à un bilan de nos relations économiques, et plus particulièrement de nos relations de coopération avec des pays étrangers, au moins pour éventuellement corriger les trajectoires et rendre ces relations plus rentables qu'elles ne le sont actuellement. Dans quel cas ces relations peuvent-elles être considérées comme répondant à nos préoccupations et justifiant leur utilité ? Peuvent-elles nous permettre de nous développer et quelle part de savoir-faire bénéficions nous ? Quels objectifs avons-nous fixés à la coopération, quels itinéraires avons-nous et allons nous emprunter pour y parvenir ? Il n'y a pas que les relations commerciales à consolider, surtout si celles-ci se font à sens unique et ne procèdent pas d'échanges. Encore que ces échanges devraient contribuer à notre développement, car il n'est pas certain que cela soit ainsi, malgré que les pays développés veulent nous convaincre que les échanges commerciaux contribuent à la croissance et au développement. Il est vrai que ce ne sont pas les Etats dans la sphère occidentale qui décident qu'entre les entreprises il devrait y avoir transfert de savoir-faire et de technologie, car dans des économies développées, rappelons le, ce sont les entrepreneurs qui décident de ce qu'ils feront.