Faudrait-il tenir compte, dans la balance des paiements, des ventes d'hydrocarbures pour équilibrer celle-ci ? Il Y a des ventes dont la nature favorisent le développement chez nous, comme il y en a qui favorisent le développement chez notre partenaire . Il faudrait bien que régulièrement il soit procédé à un bilan de nos relations économiques, et plus particulièrement de nos relations de coopération avec des pays étrangers, au moins pour éventuellement corriger les trajectoires et rendre ces relations plus rentables qu'elles ne le sont actuellement. Quant aux relations d'échanges entre pays arabes, entre pays maghrébins, elles ne sont pas de celles qui nous rendent interdépendants, et qui vont consolider le processus d'union. Dans quel cas ces relations peuvent-elles être considérées comme répondant à nos préoccupations et justifiant leur utilité ? Peuvent-elles nous permettre de réellement nous développer et quelle part de savoir-faire bénéficions nous ? Quels objectifs avons-nous fixés à la coopération, quels itinéraires avons-nous emprunté pour y parvenir ? Inévitablement, les gouvernants se prononcent dans le sens des augmentations des échanges , mais comment y parvenir, quand ce sont les règles du marché qui s'imposent dans le cadre de la mondialisation ? Il n'y a pas que les relations commerciales à consolider, surtout si celles-ci se font à sens unique et ne procèdent pas d'échanges. Encore que ces échanges devraient contribuer à notre développement, car il n'est pas certain que cela soit ainsi malgré que les pays développés veulent nous convaincre que les échanges commerciaux contribuent à la croissance et au développement. Il est vrai que ce ne sont pas les Etats, dans la sphère occidentale, qui décident qu'entre les entreprises il devrait y avoir transfert de savoir-faire et de technologie, car dans des économies développées, ce sont les entreprises du secteur privé qui sont les opérateurs économiques et non les Etats. La meilleure forme de coopération économique se fait dans un cadre intégré qui permet des réalisations communes, mais cela se pratique surtout dans les ensembles régionaux intégrés et non entre des pays que rien n'unit sur le plan économique, car rien ne les unit sur le plan politique.