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Valentina Ghanem expose Symphonie du Desert
Centre culturel algérien à Paris (CCA)
Publié dans Le Maghreb le 24 - 02 - 2010

L'artiste peintre Valentina Ghanem fera l'une des expositions dont elle a rêvé : elle sera dès le 1er mars prochain et jusqu'au 13 au Centre culturel français de Paris (CCA) où elle proposera plusieurs de ses travaux que le désert algérien lui a inspiré. D'ailleurs l'intitulé de cette expo individuelle visiblement organisée pour la célébration de la journée internationale de la femme est symbolique : "Symphonie du désert." C'est l'une des rares fois que l'artiste peintre sort cette collection spécial Sud, ce qui constitue évidemment une exclusivité pour le CCA, l'organisme que gère l'écrivain algérien Yasmina Khadra. Valentina Ghanem est aux anges. Honorée d'être invitée par l'écrivain que la presse désigne comme une star de la littérature contemporaine avec une quarantaine de traductions dans le monde, l'artiste peintre espère fort rencontrer un autre public et revenir aussi, la tête fourmillante d'idées et de projets neufs. Quand vous la voyez, vous la croirez tout droit sortir d'un tableau de maître de la trempe de Modigliani. Elle porte comme une rose sur la bouche, le nom qu'elle mérite : Valentine … a Ghanem. Difficile de séparer son prénom de sa peinture qui tantôt la célèbre, tantôt raconte entre deux bandes d'un arc en ciel un vécu qui chantonne.
Quand Valentina parle, elle pose d'abord sa langue entre les deux marches de votre chaumière. Vous la comprendrez et vous comprendriez malgré l'effort dans cet accent si proche et si étranger, lorsqu'elle appuie sur le D, le T et qu'elle avale les M. Son accent ambitionne de trouver le ton juste de l'entente. Valentina Ghanem, l'artiste peintre est souvent ce qu'elle peint : les portraits de femmes bien mises, c'est elle. Les tableaux cherchent à surpasser les formes conventionnelles d'un langage classique, rien que pour célébrer la vie. Les atmosphères qu'elle crée racontent les gens qui dansent, les gens qui ont le cœur chevillé à l'espoir. L'espoir qui jaillit en ouvrant le couvercle d'un piano, en prêtant l'oreille à une note qui tombe d'un accordéon, en retenant dans les yeux, les vives couleurs d'un passé heureux. En un mot, ses tableaux sont gais. Il est rare de trouver chez Valentina Ghanem une œuvre qui broie du noir. Si le bistre se mêle au vermeil, c'est juste pour séparer les ombres des lumières. Ses personnages qu'ils soient hommes ou femmes, paraissent si vivants qu'on les croirait des intimes. La force de Valentina Ghanem, c'est qu'elle arrive à restituer un lyrisme des années 30, dans le triangle d'un tapis berbère, sur une chaussure vernie d'un personnage sur la piste. Ses portraits lui ressemblent quand jambe croisée sur une chaise en rotin, un chat la veille. Elle rend concrète la patience d'un mannequin, celle d'une amante jamais désespérée. Comme elle, ses tableaux sont élégants. L'élégance est peinte au bout de doigts gantés, sur le col de la chemise d'un homme qui invite pour un tango, derrière une harpe. Le couple est serein, l'atmosphère pétille de météores. Le soliste qui écrase le violon sous son menton, pensait à l'autre… sans désespoir. La femme aux cheveux fous, attend …une nouvelle, c'est ainsi que Valentina se raconte, raconte le bout du monde, sur la corde d'un trait huileux, sur la vibration d'un ton où il ne pleut jamais. Son style particulier ou festif prédominant sera maintenu même lorsqu'elle change de fond en comble sa thématique, qui ne célèbre plus la femme passionnée mais l'artiste impressionnée par le désert. Signée autour des années 90, sa collection du sud rappelle l'entrée d'une Oasis. Sur un targui paré d'un chèche blanc séculaire, elle rajoute le vert d'un palmier solitaire ; autour d'une théière, un feu qui flambe, jusqu'à colorer en abricot les pommettes d'une chorale de femmes qui, contre l'aridité du désert, inventent des odes. Valentina Ghanem ne ment pas lorsqu'elle montre la générosité d'un targui dont les yeux sont prêts à tout donner. Pour elle, le Sud n'est non pas cette contrée avare et avide, mais au contraire une source de vie qui contrebalançait toutes les inventions fallacieuses.
A travers une dune café au lait, Valentina Ghanem arrive à restituer cette chaleur ardente que procurent ces nuances jamais pareilles que seul le désert nous offre, comme pour nous rassurer.


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