Le 14 mars prochain dans la ville d'Oran est prévue une journée culturelle et artistique à l'occasion de la commémoration de l'œuvre et du parcours du dramaturge Abdelkader Alloula assassiné en 1994 devant la porte de son théâtre. A l'occasion du 16e anniversaire de sa disparition , plusieurs activités sont programmées dans le cadre de cette rencontre, conjointement initiée par le théâtre régional d'Oran (TRO) et la Fondation "Abdelkader Alloula". Une tableronde regroupant enseignants et chercheurs de différentes universités du pays sera animée avec un débat autour, notamment, de "l'approche de l'œuvre d'Alloula par les troupes et les jeunes amateurs de théâtre", ont indiqué les organisateurs. Egalement au menu de cette manifestation, une exposition de photos et d'affiches de l'œuvre du dramaturge, une projection de documentaire et une lecture en amazigh de la pièce théâtrale "ET Teffeh" (Les Pommes). Il faut savoir que le gros du théâtre de Alloula a été inspiré par la forme populaire de La Halqa. La Halqa étant considérée comme un espace ouvert dans lequel se rencontrent les gens, s'est transformée en un espace fermé après l'emploi de ses techniques dans le théâtre. "Elle est devenue une forme de théâtre", dont les précurseurs en Afrique du nord sont notamment, en Algérie, Kaki (Mostaganem) ou Abdelkader Alloula, Tayeb Seddiki ou encore Abdelkrim Berrachid, au Maroc. L'expérience de la Halqa en Algérie a débouché sur plusieurs œuvres théâtrales qui sont le résultat de recherches, telles que les pièces "El garrab oua salihine", la trilogie "goual", "Alajawad" et "litham", pour lesquelles les auteurs ont composé des drames en mixant la forme primaire de la Halqa, qui se distingue par la présence d'un "meddah" basé sur le conte, à une trame événementielle élaborée avec les techniques théâtrales modernes. De nombreux autres hommes de théâtre africains ont excellé dans l'art de la Halqa.