Le CLA, qui a appelé au gel de sa grève le 23 février, à l'issue de la réunion extraordinaire de l'assemblée générale des délégués des lycées, suite à l'annonce des augmentations liées au régime indemnitaire, renoue apparemment avec la protesta. Il a ainsi publié, hier, un communiqué où il dénonce ce qu'il appelle la manipulation de l'opinion publique par l'annonce tonitruante des augmentations de salaires, le silence de la tutelle concernant d'éventuelles clarifications quant à la nouvelle fiche de paie, " vu l'opacité qui entoure ces augmentations " et réaffirme que le début du mois de mars constitue une échéance pour la reprise de la protestation, au cas où la tutelle trahit ses engagements rendus publics. Par ailleurs, le CLA réaffirme son attachement aux autres revendications que sont l'augmentation des salaires par la revalorisation du point indiciaire seule garante contre la chute permanente du pouvoir d'achat, la révision du statut particulier qui doit déverrouiller la carrière des enseignants et des travailleurs de l'éducation, et pour une école publique de qualité. Concernant les œuvres sociales, le CLA considère que " cet acquis des travailleurs constitue, de tout temps, un appât dangereux pour les syndicats pouvant les dévier de leur mission et reprend sa proposition de leur dissolution et leur octroi sous forme de 13e et 14e mois de salaire ". Enfin, le CLA lance un appel aux autres syndicats du secteur pour constituer un front commun à la veille de la promulgation du code du travail. "Cette nouvelle loi s'apprête à porter atteinte aux acquis des travailleurs, en particulier les retraités et le droit de grève ", est-il noté. Notons que l'Union nationale du personnel de l'enseignement et de la formation (UNPEF) et le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) ont décidé dimanche de poursuivre leur grève lancée mercredi dernier et de la prolonger systématiquement d'une semaine. Ces deux syndicats poursuivront leur mouvement de grève "jusqu'à ce que les revendications soient satisfaites ", a indiqué le coordinateur du CNAPEST, Nouar Larbi. La grève largement suivie notamment cinq jour après son lancement ", intervient en réaction au régime indemnitaire adopté par le ministère il y a quelques jours et qui " est contraire au cadre juridique défini par le Gouvernement ". Le taux de participation atteint 95% dans la wilaya de Bordj Bou-Arréridj. Une source de la direction de l'éducation a, quant à elle, annoncé un taux de suivi à hauteur de 45,81%. À Sétif, le taux de participation à la grève a dépassé toutes les attentes et a atteint plus de 90% dans les 77 lycées que compte la wilaya, selon les responsables du Cnapest. À El-Tarf, plus de 96 établissements scolaires des trois cycles confondus sont paralysés.