La promotion des droits de l'homme est une question fondamentale pour l'Algérie qui a décidé d'inviter " 7 rapporteurs du Conseil des droits de l'homme de l'ONU ". Leur mission, selon Ben Chaa Dani, directeur général des Affaires politique et de sécurité au ministère des affaires étrangères, est de " constater de visu les avancées enregistrées par l'Algérie ". Cette mission d'information est un message fort de la part de l'Algérie en matière des droits de l'homme ", a-t-il déclaré sur les ondes de la radio chaîne III. A travers le dialogue permanent avec le Conseil des droits de l'homme de l'ONU, les deux parties ont défini les " priorités ". Ainsi, est-il convenu de commencer par le premier mandat sur les " violences contre les femmes, pour aller ensuite vers la santé (mentale et physique des citoyens), le troisième rapporteur se penchera sur le droit à l'éducation, le quatrième concernera l'alimentation qui sera suivi du rapporteur sur le droit au logement et le travail sera clos par le mandat sur l'accès à l'eau potable et l'assainissement". Pour Ben Chaa Dani, " peu de pays acceptent de recevoir un nombre aussi important de rapporteurs en une année seulement tout en leur assurant l'accès à l'information ". L'Algérie, a-t-il dit, " suivra les conseils " que les rapporteurs pourraient formuler à la fin de leur visite. Sur le plan international, l'Algérie, poursuit-il, a interpellé le Conseil onusien sur les droits des peuples à l'autodétermination et qui vivent encore sous la colonisation. Le ministre des Affaires étrangères l'a bien souligné, lundi dernier à Genève. De même pour les cas de violation des droits de l'homme que l'Algérie " dénonce aussi bien au Sahara Occidental qu'à Ghaza ". " Les droits ne sont pas sélectifs ", a affirmé le responsable au ministère des affaires étrangères. D'où l'appel de l'Algérie au Conseil des droits de l'homme de l'ONU afin de " jouer pleinement son rôle " tout en déplorant "l'instrumentalisation de la question des droits de l'homme pour des raisons politiques ". Interrogé justement sur les critiques émises par certaines ONG internationales sur la situation des droits de l'homme en Algérie, il a précisé que si le travail est mené à des fins politiques, il sera toujours " dénoncé ", mais s'il est mené dans le but de la protection et la promotion des droits de l'homme, l'Algérie " respectera les activités de ces ONG ". A propos de l'inscription de l'Algérie par les Etats-Unis sur la liste des pays à risque, il a réitéré le caractère " discriminatoire d'une telle décision envers un pays considéré pourtant comme un acteur important dans la lutte contre le terrorisme ". Enfin pour ce qui de la question de la libération de terroristes par le Mali en échange de la libération de l'otage français, il estime que cela constitue un danger pour la sécurité. " Nous souhaitons que cette initiative malienne ne se répétera pas à l'avenir ", a-t-il souligné.