La nouvelle orientation du gouvernement en matière d'investissement et de gestion du secteur public n'impliquait pas la disparition des Sociétés de gestion des participations (SGP) ni du Conseil des participations de l'Etat (CPE). C'est ce qu'a affirmé, avant-hier, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar. Interrogé par un député de l'Assemblée populaire nationale (APN), sur le rôle de ces instances dans le cadre de cette nouvelle orientation en matière d'investissement, le ministre dira que "le CPE reste une institution au sein du système de gestion du secteur public. Selon le ministre, ce maintien vise à "garantir une transparence totale afin qu'une décision concernant une opération de privatisation ne soit pas du ressort d'un seul ministre ni d'une seule institution", tout en soulignant que les décisions du CPE étaient préparatoires à celles du conseil des ministres qui y tranche définitivement. Abordant les SGP, M. Temmar a précisé que celles-ci "ne gèrent pas les entreprises publiques de manière directe mais chaque société prend en charge un portefeuille d'entreprises et jouent le rôle d'une assemblée générale assurant davantage de flexibilité dans la gestion. La gestion d'ensemble de l'entreprise relève des compétences de ses gérants", a-t-il expliqué. Nous sommes dans une phase de restructuration du secteur public où la présidence des assemblées générales des SGP est confiée aux ministères concernés. La nouvelle forme conférée au secteur public commercial en fait des sociétés intégrées sous la tutelle des ministères concernés. S'agissant de la privatisation, le ministre a indiqué que l'Etat conserverait 51% en cas de cession en faveur d'un investisseur étranger et céderait 66% à l'investisseur national avec la possibilité d'une cession totale après trois ans. Dans le même ordre d'idées, le ministre a indiqué à la presse, en marge de cette séance, qu'aucune information ne lui était parvenue concernant l'arrêt des opérations de privatisation, comme l'ont rapporté certains titres de la presse. Sur la question du retard accusé dans la réalisation de la cimenterie de la wilaya de Relizane, le ministre a fait savoir que le ministère de l'Energie et des Mines avait confié à Sonatrach la réalisation de ce projet après le retrait de l'entreprise suisse "Orsim" qui avait posé entre autres conditions de souscrire des actions dans la cimenterie de Beni Saf. Par ailleurs et à propos de la cimenterie d'Aflou à Laghouat, M. Temmar a tenu à mettre en évidence que l'Agence nationale des mines a été chargée d'évaluer les réserves et la qualité de la mine d'argile et de calcaire dans cette région. Sur la base des résultats de cette évaluation, le ministère examinera la possibilité de réaliser cette usine. Sur la question du transfert de certaines activités de l'unité de boulonnerie de Oued Rhiou relevant de BCR, le ministre a affirmé que ce transfert s'inscrivait dans le cadre de la spécialisation opérée par l'entreprise mère au niveau des différentes unités de production pour réduire les coûts des marchandises.