Le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements a déclaré, ce jeudi, lors des questions orales des députés que la privatisation des entreprises publiques obéit au principe de la majorité de 51% de capital au partenaire algérien, en cas de cession en faveur d'un investisseur étranger. Mais l'Etat accorde les 66% de parts à l'investisseur national et prévoit « la possibilité d'une cession totale après trois ans ». M. Temmar a réfuté l'idée d'arrêt de la privatisation tel que rapporté par la presse. En fait, cette interprétation résulte de la nouvelle orientation de la politique économique de l'Algérie qui semble opter pour la reconstitution des grands groupes industriels et la remise sur pied de grandes sociétés comme l'ENIEM (production d'électroménager) Air Algérie, comme alternative à la stagnation du processus…. De plus, une mesure de transformation des 28 SGP en groupes industriels dans le ciment ou les mines, par exemple, donne à penser que la privatisation en question va se réduire à des partenariats minoritaires dans tous les projets, des gestions déléguées dans les infrastructures ou la cession uniquement des actifs fonciers à travers l'agence qui a été créée à cet effet, l'Aniref. Pour M. Temmar, la nouvelle orientation du gouvernement en matière d'investissement et de gestion du secteur public, n'impliquait pas la disparition des Sociétés de gestion des participations (SGP) ni du Conseil des participations de l'Etat (CPE). Le CPE reste, explique-t-il, « une institution au sein du système de gestion du secteur public ». Il sera dans la conception du gouvernement un outil pour «garantir une transparence totale de toute opération de privatisation afin que celle-ci «ne soit pas du ressort d'un seul ministre ni d'une seule institution», soulignant que les décisions du CPE étaient préparatoires à celles du Conseil des ministres qui tranche définitivement». Expliquant les missions et rôles des SGP, le ministre de l'Industrie souligne que ces dernières ne gèrent pas les entreprises publiques de manière directe, mais prennent chacune en charge un portefeuille d'entreprises et «jouent le rôle d'une assemblée générale assurant davantage de flexibilité dans la gestion». Concernant les projets de cimenterie programmés, à l'image de celle de Relizane qui accuse du retard, M. Temmar a fait savoir que le ministère de l'Energie et des Mines avait confié à Sonatrach la réalisation de ce projet après le retrait de l'entreprise suisse «Orsim» qui avait posé comme conditions de souscrire des actions dans la cimenterie de Beni Saf. Enfin, pour ce qui est de l'autre cimenterie, celle située à Laghouat, M. Temmar rappelle que son ministère examinera la possibilité de réaliser cette usine, une fois terminées les études de l'Agence nationale des mines qui a été chargée d'évaluer les réserves et la qualité de la mine d'argile et de calcaire dans cette région.