Les prix du pétrole ont entamé la séance quasiment à l'équilibre hier, dans un marché sur la défensive avant le rapport hebdomadaire sur l'état des stocks aux Etats-Unis. Vers 14H05 GMT/15h05 HEC, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" pour livraison en avril s'échangeait à 81,30 dollars, en recul de 19 cents par rapport à mardi. Les investisseurs se préparaient au rapport du département américain de l'Energie (DoE) sur les stocks de pétrole aux Etats-Unis. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à une huitième progression hebdomadaire consécutive des réserves de brut, de 1,7 million de barils. Selon leurs estimations, les stocks d'essence auraient augmenté de 100'000 barils et ceux de produits distillés, dont le diesel et le fioul de chauffage, auraient reculé de 700'000 barils. Même si "les hausses des stocks de brut précédentes n'ont pas tempéré les prix", selon Jason Schenker, de Prestige Economics, le marché a reçu un fort avertissement avec les chiffres des producteurs américains. Selon la fédération American Petroleum Institute, qui publie traditionnellement son rapport la veille du DoE, les stocks de brut ont massivement augmenté la semaine passée, de 6,5 millions de barils. "Toutefois dans le même temps, l'API a mis en lumière d'importantes réductions pour les produits", a noté Phil Flynn, de PFG Best Research. De plus, "des indicateurs économiques plus solides qu'attendu en provenance de Chine apportaient du soutien" au marché pétrolier, a noté Joseph Hargett, de Schaeffer's Investment Research. Les importations de brut de la Chine sont à leur deuxième plus fort niveau jamais enregistré, et la Chine est devenu un importateur net de produits pétroliers, ont noté les analystes de Barclays Capital. Dans le même temps étaient diffusés des chiffres de production de pétrole norvégien décevants, ont-ils ajouté. Notons que le pétrole a terminé en légère baisse mardi sur le marché new-yorkais, retombant d'un plus haut de huit semaines, sous le coup du renchérissement du dollar et d'un regain d'incertitudes concernant les perspectives économiques mondiales. Le dollar, dont l'évolution conditionne souvent celle du brut en raison de son statut du monnaie d'échange sur les marchés pétroliers, avançait de 0,15% face à un panier de monnaies au moment de la clôture du marché physique de New York.