Les pays de la Méditerranée ont bénéficié d'un large soutien financier de la part des bailleurs de fond durant l'année 2009. selon le site économique Econostrum, En 2009, les pays du bassin méditerranéen ont largement profité des financements internationaux qui affichent des progressions sensibles. Ainsi, prêts, subventions et investissements en hausse, créations de nouveaux fonds et de nouveaux dispositifs financiers... : en 2009, la Méditerranée a bénéficié d'un soutien appuyé des grandes institutions financières. Néanmoins, commente Econostrum, " l'argent et l'intérêt ne manquent pas, au risque toutefois d'une dispersion et d'une perte de visibilité qui amoindriraient l'efficacité de ces mesures. Selon les données fournies, , l'Agence française de développement (AFD) devrait devenir le deuxième partenaire financier de la région avec 1,4 md€ distribués contre un total de 980 M€ en 2008. Ces montants intègrent les engagements de l'AFD ainsi que ceux de Proparco, sa filiale dédiée aux investissements dans le secteur privé. Les résultats définitifs pour 2009 ne seront connus que courant avril 2010, mais la montée en puissance de l'AFD sur cette région est très significative et pourrait bien dépasser les prévisions. En juin 2009, un an après la création officielle de l'Union pour la Méditerranée, les responsables de l'AFD avaient annoncé une hausse des investissements sur la Méditerranée pour atteindre un total de 6 mds€ entre 2009 et 2013. La Banque européenne d'investissement (BEI) reste toutefois de loin le premier financeur sur le bassin méditerranéen, notamment par le biais de la Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat (FEMIP). Le bras financier de la BEI sur neuf pays du Sud de la Méditerranée : Algérie, Égypte, Gaza-Cisjordanie, Israël, Jordanie, Liban, Maroc, Syrie et Tunisie, a signé 1,6 md€ de prêts en 2009, en progression de 23% par rapport à 2008. La BEI intervient également directement en Turquie et dans les Balkans dans le cadre de l'aide aux pays candidats à l'adhésion à l'Union européenne (Croatie, Turquie et ancienne République yougoslave de Macédoine) et à ceux qui sont des candidats potentiels (Albanie, Bosnie-Herzégovine, Monténégro, Serbie et Kosovo). En 2009, cette aide a représenté un montant de 4,3 mds€. Avec les 32,6 mds€ prêtés aux sept pays méditerranéens de l'Union européenne (Chypre, Espagne, France, Grèce, Italie, Portugal et Slovénie), la Banque européenne d'investissement aura investi plus de 71 mds€ sur l'ensemble du bassin méditerranéen au cours de l'année 2009. Enfin, les prêts de la Banque mondiale sur l'Afrique du Nord et le Proche-Orient ont atteint 1,26 md€ sur la période juillet 2008-juin 2009, contre 1,1 md€ sur l'exercice précédent. Néanmoins, Econostrum note que la stratégie de ces grands bailleurs financiers s'articule de plus en plus clairement autour de trois thèmes majeurs : les transports ; l'eau, les ressources naturelles et la dépollution ; et, enfin, le développement des entreprises. Sur ce dernier point, de nouveaux fonds et de nouveaux dispositifs sont régulièrement annoncés par les grands institutionnels comme par les investisseurs privés. A titre d'exemple, la seule Agence française pour le développement a décidé, en décembre 2009, d'étendre le dispositif de garanties "Ariz" (destiné à faciliter l'accès des PME au crédits) aux banques de la zone méditerranéenne. Deux mois plus tôt, elle avait lancé le fonds de capital investissement Averroes II avec la Caisse des dépôts et consignations (CDC). En juin 2009, elle créait la Facilité d'investissement de soutien économique à la Méditerranée (Fisem), un outil d'investissement en fonds propres, doté de 250 M€, destiné à aider les PME à faire face à la crise. Sans oublier le projet d'Initiative PME, l'outil de financement des PME prévu par l'Union pour la Méditerranée, qui peine encore à émerger. Ou encore les projets en la matière de la BEI… Mais cette profusion d'initiatives, signe de l'importance que représente aujourd'hui le développement économique de la Méditerranée, risque de s'avérer contre-productive faute de visibilité et de rationalisation. Ce sera l'un des prochains enjeux sur la région et certainement l'une des tâches à laquelle devra s'atteler le secrétariat de l'UPM.