Seul un système financier national moderne et performant peut assurer le développement du pays et permettre la croissance économique par l'épargne, l'investissement, l'emploi, l'augmentation du pouvoir d'achat et l'amélioration du niveau de vie. " Les services financiers bancaires au cœur de la transition économique " était le thème de la 12e Conférence euro-méditerranéenne sur la transition économique. Evénement important et régulier du dialogue économique entre l'Union européenne et ses partenaires méditerranéens, ayant pour objectif de favoriser une "meilleure compréhension des politiques et des questions relatives au processus de transition économiques dans les économies méditerranéennes partenaires, dans le contexte du processus de Barcelone ", la conférence va, cette année, attirer et pour la première fois, d'après la Commission européenne, un "nombre significatif " de représentants de banques centrales, de banques et du monde de la finance. Le développement du secteur financier national est un processus complexe qui doit s'intégrer en symbiose avec le secteur financier international. A l'heure de la mondialisation accélérée et en prévision de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, la mise à niveau et la modernisation incontournable du système financier algérien interpellent les autorités. Dans ce contexte, la conformité du système financier algérien aux normes internationales a été réaffirmée mercredi à Bruxelles par le président de l'Association des banques et établissements financiers (ABEF), Mohamed Djellab Une délégation algérienne du secteur financier algérien a participé à cette rencontre qui a prit fin jeudi et à laquelle prennent part de hauts responsables du secteur des finances des deux rives de la Méditerranée ainsi que des représentants des institutions financières internationales, des experts et des universitaires. M. Djellab a également souligné toutes les avancées réalisées dans ce domaine. "L'Algérie est conforme aux normes internationales en ce qui concerne la mise en oeuvre d'un cadre légal dans ce domaine" a insisté M. Djellab qui participait à l'ouverture des travaux de la 12e Conférence euro-méditerranéenne sur la transition économique. Lors de son allocution, M. Djellab a évoqué la diversification et l'élargissement de la place bancaire (de cinq banques publiques à 30 établissements bancaires et financiers publics et privés actuellement), le développement du réseau des agences (de 1.200, il y a 2 ans, à 1.400 aujourd'hui), ainsi que de la mise en oeuvre d'instruments de financement de l'économie (leasing, factoring, capital investissement et crédits hypothécaires).Il a, par la suite, expliqué que toute l'instrumentation légale relative au marché des capitaux (Bourse et marché des valeurs du Trésor) a été mise en oeuvre. ''Ce marché est à l'état embryonnaire, mais il se développe progressivement'', estime-t-il. ''Ce qu'il faut retenir de cette rencontre, c'est que tous les pays avancent, mais quand on voit les résultats, on constate que l'Algérie est en train de résorber son retard'' en la matière. En ce qui concerne l'instauration d'une monnaie unique entre les pays de la région Sud de la Méditerranée, évoquée à plusieurs reprises lors de cette rencontre par les partenaires des deux rives, M. Djellab a considéré qu'avant d'aller à la monnaie unique, ''il faut d'abord aller vers des critères de convergence, c'est-à-dire rapprocher davantage les économies, la monnaie unique n'étant qu'un aboutissement et non un préalable''. La conférence de cette année intervient après celle des ministres des Affaires étrangères de la zone euro-méditerranéenne tenue en novembre 2007 à Lisbonne, durant laquelle les ministres ont renouvelé leur engagement à soutenir l'investissement, la création d'emplois et les réformes économiques et sociales, tout en se félicitant également des stratégies fondées sur une gamme plus large d'instruments financiers pour la promotion du secteur privé. La réforme bancaire actuellement engagée, avec la loi relative à la monnaie et au crédit comme cadre institutionnel, a certes permis de renforcer les banques publiques existantes ainsi que la création de nouvelles banques et établissements financiers.