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Mouloud Feraoun, le clou du rendez-vous
Dixième festival du film Amazigh à Tizi Ouzou
Publié dans Le Maghreb le 15 - 03 - 2010

Définitivement domicilié à Tizi Ouzou alors qu'il était itinérant, la dixième édition du festival du film amazigh s'ouvre aujourd'hui à la maison de la culture Mouloud Mammeri. La quasi-totalité de ce festival sera visiblement consacrée au défunt écrivain Mouloud Feraoun dont on célèbre le 48ème anniversaire de sa disparition. Très attendu, le film documentaire fraîchement sorti, " Mouloud Feraoun " de Ali Mouzaoui sera aujourd'hui en avant-première. Mis en boite en fin d'année, ce film inédit était déjà parti pour Montpellier où s'est déroulée le 15 janvier dernier la manifestation "Regards sur le cinéma algérien". Après " Mimazrane", un conte berbère signé à la faveur de " Alger capitale de la culture arabe", Ali Mouzaoui se tourne vers une autre figure légendaire de la Kabylie mais cette fois -ci littéraire. Il s'agit de Mouloud Feraoun, l'auteur de l'illustre, " Fils du pauvre" assassiné le 15 mars 1962 par l'OAS (Organisation de l'armée secrète) au Château Royal de Ben Aknoun. Le clap a été donné vers le début 2009 à la maison de la culture de Tizi- Ouzou en présence de Ali Feraoun, le fils de l'écrivain et promoteur des ouvrages de son père. Sobrement intitulé, " Mouloud Feraoun", cette œuvre contient selon son auteur des plans et des faits se rapportant à l'époque, mais aussi des images d'archives, des entretiens inédits et autres reconstitutions inspirées de faits historiques. D'une durée de 52 minutes donc moyen- métrage, "Mouloud Feraoun " qui a coûté selon le cinéaste la bagatelle de 35 millions de dinars avait reçu une enveloppe de 7 millions de dinars du ministère de la Culture. A côté de ce film, il est prévu un colloque international dédié au " Fils du pauvre." Au menu de ce colloque qui s'inscrit dans la mouvance du festival du film amazigh qui se poursuivra jusqu'au 20 mars, il y aura une série de conférences sur les oeuvres et l'auteur de " La terre et le sang ". Celles-ci seront animées par de prestigieux noms de la littérature des universités nationales et étrangères.
Que représente M. Feraoun pour un lecteur d'aujourd'hui ? 48 ans après la mort de l'auteur, qu'en est-il de la réception de son œuvre ? Pourquoi certaines œuvres de l'auteur sont-elles devenues des classiques dans les études littéraires? Comment peut-on lire Feraoun à la lumière de l'actualité régionale et internationale? Telles sont quelques questions parmi d'autres auxquelles "tentera de répondre ce colloque, en préconisant d'autres stratégies de lecture des œuvres de Feraoun ", a indiqué le Pr Boussad Berrichi de l'université du Canada, dans une notice de présentation de cette manifestation.
Feraoun, un fils en or
A quatre jours de la signature des accords d'Evian, un 15 mars de l'année 1962 furent assassinés l'écrivain Mouloud Feraoun et cinq de ses compagnons par un commando français de l'Organisation de l'armée secréte (OAS) devant le château royal de Ben Aknoun. L'auteur du mémorable " Fils du pauvre" se réunissait avec ses compagnons éducateurs dont Ali Hamoutène, Salah Aoudia, Etienne Basset, Robert Aymaret et Max Marchand, avant qu'ils ne soient mitraillés par l'OAS du général Salan. En 2007 à l'occasion du 45ème anniversaire de cet humble éducateur, une oeuvre posthume, "La cité des roses" a été publiée par la maison d'édition, Yamcom. Ce livre écrit en 1959, a été envoyé une première fois aux éditions du Seuil, la maison qui a publié la totalité de ses ouvrages ; mais l'ouvrage fut refusé parce que jugé " virulent " par l'éditeur qui ne voyait pas dans le manuscrit les signes des attentes du lectorat français. Une censure qui poussera Feraoun à ne pas changer, comme il lui a été suggéré par son éditeur, une virgule de son texte original qu'il placera dans le tiroir de son bureau. Ironie du sort, ce roman d'une intensité hors du commun sort 45 ans après, l'âge qu'avait l'auteur du succulent " Fils du pauvre " quand il fut assassiné le 15 mars 1962 par l'OAS. Dans Le fils du pauvre son roman phare,Mouloud Feraoun décrit comme un anthropologue les liens sociaux entre d'abord le microcosme familial dont il était lui-même chef en tant que "mâle", ensuite tout un environnement dans lequel il a évolué. Un environnement rythmé par la parole des sages, la terre aride, les fêtes et les rites ancestraux , un peu comme s'il s'agissait d'un livre sociologique où le personnage principal, "Fouroulou " serait le fil conducteur ou " la main conductrice " d'un lecteur qui découvre une société fermée sur elle-même, misérable et soumise aux lois et aux rigueurs iniques du colonisateur français. Il racontera dans cette extraordinaire épopée son entrée à l'école, les rapports souvent "injustes " entre lui et les filles, le fonctionnement du village qui obéissait à des règles anciennes de la parole des vieux sages, ….bref, Feraoun aurait imagé une époque où la Kabylie souffrait tant de ses montagnes non seulement envahies mais incapables de nourrir ses hommes. Né le 8 mars 1913 dans le village de Tizi Hibel (ancienne commune mixte de Fort National), Mouloud Feraoun fréquenta l'école de son village à partir de l'âge de 7 ans.


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