La Xe édition du FNCFA, qui se déroulera du 15 au 20 mars à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, sera placée sous le signe de l'olivier et dédiée à la mémoire du regretté et illustre écrivain Mouloud Feraoun. À cet effet, il sera organisé, en marge de ce festival, un important colloque sur la vie et l'œuvre de l'auteur du Fils du pauvre, aujourd'hui, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Il sera rehaussé par la présence de grandes figures de la littérature algérienne et étrangère alors que le film tant attendu d'Ali Mouzaoui sur “Mouloud Feraoun” sera projeté demain à 18h 30 en ouverture de ce Xe Festival national culturel du film amazigh à la Maison de la culture de Tizi Ouzou. Film documentaire de 55 mn, ce document inédit, réalisé par le cinéaste algérien Ali Mouzaoui, retrace la vie et l'œuvre de l'instituteur, de l'écrivain et de l'humaniste que fut tout à la fois le regretté Mouloud Feraoun. Il est vrai que cette date n'est pas fortuite dans la mesure où elle vient nous rappeler tristement que l'illustre écrivain Mouloud Feraoun a été lâchement assassiné par la sinistre OAS de Susini et Salan, le 15 mars 1962, à Ben-Aknoun en compagnie de ses cinq compagnons Ali Hamoutène, Salah Ould-Aoudia, Max Marchand, Marcel Basset et Robert Eymard, tous inspecteurs des centres sociaux de l'époque. Dans un point de presse animé à Tizi-Ouzou par le commissaire du festival, Assad Si El Hachemi, ce dernier a révélé que “cette Xe édition du Festival national culturel du film amazigh comprendra douze films en compétition et quatorze films en panorama, tous d'expression amazigh, dans toutes les variantes linguistiques, c'est-à-dire en chaoui, en kabyle, en mozabite mais aussi en tarifith, puisqu'il y aura aussi des films marocains. En marge du festival, il y aura des conférences débats au profit des étudiants de l'université Mouloud-Mammeri en partenariat avec le rectorat et le département de langues étrangères ainsi qu'une rencontre-débat autour des romans adaptés à l'écran. Par ailleurs, il est prévu une activité importante qui portera sur les archives amazighes de la télévision algérienne. Ce sera certainement avec un immense bonheur que nous redécouvrirons les productions des années 1960 et ce, en présence des grands réalisateurs de l'époque tels que Mohamed Hilmi et Kamel Hamadi”. Et si ce festival a toujours rendu hommage au cinéma d'un pays étranger, il en sera de même cette année pour ne pas faillir à la tradition. Après l'Irlande lors de l'édition de 2005, le Liban en 2007, la Suisse en 2008 et l'Iran en 2009, c'est le cinéma roumain qui sera l'invité d'honneur de cette 10e édition, ce qui ne manquera pas d'intérêt pour le nombreux public de Tizi Ouzou qui découvrira l'originalité du cinéma roumain avec la présence de plusieurs directeurs artistiques et cinéastes roumains délégués à l'occasion par le Centre national de cinématographie de Roumanie. Enfin, il est à noter que le FNCFA, qui a transité depuis quelques années par plusieurs wilayas du pays, sera domicilié définitivement à Tizi Ouzou à compter de la présente édition afin de lui donner une meilleure pérennité.