La quatrième édition d'un des rares festivals professionnels qui existent chez nous, celui de Bel-Abbès, s'ouvre aujourd'hui et se poursuivra jusqu'au 22 mars prochain. Au menu, pas moins de 12 pièces seront à l'affiche de ce rendez-vous des planches, dont huit seulement seront en compétition tandis que les quatre autres seront vus en hors compétion. Les participants, ils ne seront pas exceptionnellement nombreux, à peu près une douzaine. Il s'agit de "Masrah" de Laghouat, "El Moudja" de Mostaganem, "Fan El Khachaba" d'Adrar, association "El Anouar" d'Aïn Témouchent, coopérative "Ouarcha El Bahia" du théâtre régional d'Oran, association "Amel Chabab" de Tiaret, association "Chourouk" de Mascara, coopérative "Kaki" de Mostaganem, association "Abderrahmane Kaki" de Mostaganem. Comme dans toutes les rencontres de ce type, une large partie de ce festival sera consacrée aux débats après bien entendu les différentes représentations qui auront lieu. Le bal de ce quatrième festival sera ouvert avec la pièce "Noune", une production signée par le théâtre hôte, celui de Sidi Bel-Abbés (TRSA). D'ailleurs, il faut rappeler que " Noune " a déjà été vu l'an dernier dans le cadre de la compétition de la troisième édition du Festival National du Théâtre Professionnel qui s'était déroulée alors du 24 mai au 4 juin 2009. Classique, cette pièce reprend le vieux mythe de la lutte entre le bien et le mal. Pour le faire, le théâtre régional de Sidi Bel-Abbès n'a pas été chercher loin. Il a mis à contribution une panoplie d'acteurs dont Abdellah Merbouh, Boumediene Bela, Abdelkader Djeriou, Dalila Nouar, Aboubekeur Ben Aïssa, Khadidja Abdelmoula, issus de cette institution qui a une grande tradition des planches. Le public ira redécouvrir à travers " Noune", un théâtre qui ne s'appuie pas seulement sur le texte pour dire des choses, mais aussi sur la chorégraphie, la scène à travers les effets de lumière et notamment la musique qui a souvent un rôle déterminant dans une pièce. En lice pour des prix symboliques, les lauréats n'auront ni chèque, ni aide, ni voyage mais simplement un ticket qui leur permettra d'assister à d'autres festivals professionnels. Ça pour le meilleur spectacle, les lauréats du deuxième et du troisième prix, iront en revanche dans les festivals mais seront en hors compétition. Le bal de cette manifestation sera clôturé le 22 au soir avec à l'affiche la pièce "Doumoû El Kamar" (les larmes de la lune), un spectacle paraphé par la dramaturge inconnue Fadhela Assous. Petite brèche ouverte, les stagiaires qui ont été dirigés l'an dernier par cette même dramaturge dans le cadre d'un atelier avec le théâtre régional de Sidi Bel- Abbès et les départements d'art dramatique de l'université de Sidi Bel-Abbès, montreront leur travail le dernier jour. Le spectacle que présenteront ces stagiaires comme une thèse de fin d'année, sera vu en hors compétition.