13 mars 1941-13 mars 2010. 59ème anniversaire de la naissance du poète révolutionnaire, Mahmoud Darwich trépassé le 08 août 2009 dans un hôpital à Houston. L'ambassade de la Palestine à Alger a organisé, dimanche à la salle El Mouggar, une soirée poétique en collaboration avec l'Office national de la culture et de l'information (ONCI). L'événement est double : célébration de la journée de la Culture nationale palestinienne et de l'anniversaire de la naissance du poète de la révolution palestinienne Mahmoud Darwich. Dans son allocution, le conseiller culturel de l'ambassade de Palestine à Alger, Haïtham Amaïri, a salué "le soutien permanent de l'Algérie à la question palestinienne", soulignant "la détermination du peuple palestinien à récupérer ses terres occupées par le colonisateur sioniste". "La célébration de cette journée est destinée à tous les intellectuels, créateurs et poètes engagés aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays", a-t-il indiqué, soulignant qu'"une nation sans culture est un nation sans identité". Cette déclaration intervient au moment où le climat au Proche-Orient est des plus délétère après l'annonce de la construction par le gouvernement israélien de 12000 nouvelles colonies à Jérusalem-Est. Mahmoud Darwich n'est plus, mais son combat, sa poésie, qui chantent la paix demeurent encore dans les cœurs et les esprits. Il était un ami de l'Algérie, ses poèmes révolutionnaires avaient exalté la terre, la patrie, le peuple palestinien, avaient dépassé les frontières. Ce n'est pas la première fois que l'Algérie lui rend hommage en soutenant la cause qu'il a toujours défendue. Le 07 novembre, l'Agence algérienne de rayonnement culturel (Aarc), avait organisé une kyrielle d'activités entrant dans le cadre de " El Qods, capitale de la culture arabe." Une façon comme une autre de soutenir la Palestine, un pays qui continue de subir des exactions israéliennes. Au programme, il y avait des expo, des séances de lecture de poésie, de la chorégraphie, du cinéma et même une publication d'un livre, "Une nation en exil" coédité par Barzakh et Act Sud. Cet ouvrage a été bien réfléchi par deux hommes de la scène artistique algérienne à savoir Sofiane Hadjadja des éditions Barzakh et le plasticien Rachid Koraïchi qui a commencé à travailler sur le projet d'accompagner ses gravures par des poèmes de Mahmoud Darwich, en 1981. A sa rencontre justement avec le poète à Tunis, Rachid Koraïchi a sélectionné des poèmes de Darwich écrits entre 1966 et 1984, tout en faisant appel aux calligraphes, l'Irakien Hassan Massoudy et l'Égyptien Kamal Ibrahim. Mahmoud Darwich, le poète Mahmoud Darwich né le 13 mars 1941 à Al-Birwah en Galilée (Palestine sous mandat britannique) et mort le 9 août 2008 à Houston (Texas, États-Unis), est une des figures de proue de la poésie palestinienne. Profondément engagé dans la lutte de son peuple, il n'a pour autant jamais cessé d'espérer la paix et sa renommée dépasse largement les frontières de son pays. Il était le président de l'Union des écrivains palestiniens. Il a publié plus de vingt volumes de poésie, sept livres en prose et a été rédacteur de plusieurs publications, comme Al-jadid (Le nouveau), Al-fajr (L'aube), Shu'un filistiniyya ( Affaires palestiniennes) et Al-Karmel . Il est reconnu internationalement pour sa poésie qui se concentre sur sa nostalgie de la patrie perdue. Ses œuvres lui ont valu de multiples récompenses et il a été publié dans au moins vingt-deux langues. Après avoir reçu les honneurs à Amman en Jordanie où sa dépouille était arrivée des États-Unis, il a eu des obsèques nationales à Ramallah en présence de nombreux dignitaires palestiniens dont le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Il est enterré dans un lopin de terre près du palais de la Culture de Ramallah.