L'Allemagne fait bande à part sur le dossier de la crise grecque. Une aide du Fonds monétaire international (FMI) serait désormais envisagée par la chancelière Angela Merkel, d'après le Wall Street Journal. Merkel se désolidarise ainsi un peu plus des autres pays de l'Union européenne, notamment de la France, qui excluent toujours de faire appel à l'institution dirigée par Dominique Strauss-Kahn. Elle avait déjà plaidé cette semaine pour la mise en place d'un mécanisme permettant "d'exclure en derniers recours" un pays de la zone euro en cas de non respect des traités de Maastricht sur le long terme. Cette prise de position souligne le désaccord entre les pays membres sur les moyens à mettre en œuvre pour sauver la Grèce. Le flou entourant le plan de sauvetage élaboré par les ministres des finances de l'Eurogroupe cette semaine a incité le premier ministre grec, Georges Papandréou, à poser un ultimatum à l'Union européenne. Il a menacé de faire appel au FMI si aucun accord n'était conclu d'ici la fin de la semaine prochaine. Pour leur part, les Pays-Bas soutiennent l'idée d'une aide financière du Fonds monétaire international (FMI) pour la Grèce, mais estiment qu'elle ne suffira pas, a annoncé le ministre des Finances néerlandais Jan Kees de Jager. "Nous sommes partisans d'une route du FMI", a indiqué Jan Kees de Jager jeudi soir lors d'un débat parlementaire, dont le contenu a été publié vendredi, sur une éventuelle aide envers la Grèce. "Simplement, le rôle du FMI ne suffira pas", a-t-il ajouté, rappelant que "les besoins financiers de la Grèce s'élèvent à environ 40 milliards d'euros pour cette année". Si l'aide du FMI n'est pas suffisante, "une solution parallèle doit émerger de la région" européenne, selon le ministre, pour lequel "il y aura toujours un recours aux pays européens".