L'organisation des Nations unies a décidé de déclare l'en 2010, "Année internationale de la biodiversité". La biodiversité ou diversité biologique, est l'ensemble des formes de la vie et écosystèmes présents sur la terre (la faune, la flore, les milieux naturels et l'espèce humaine). Pour l'Union internationale pour la conservation de la nature, elle est "la colonne vertébrale de la vie sur terre". Au cours des dernières décennies, le rythme de la dégradation des écosystèmes, de la perte de la biodiversité animale et végétale s'est accéléré. Les spécialistes craignent d'ailleurs une sixième extinction. La cinquième extinction fut celle des dinosaures. Le nombre des espèces communes a décliné d'environ 40 % depuis les années 1970. Depuis 2000, les forêts primaires ont perdu 6 millions d'hectares par an, près de 20 % des récifs coralliens ont été ravagés suite à la pollution et à la surpêche. Il faut savoir que l'extinction d'une espèce perturbe l'équilibre naturel dans de nombreuses régions puis menace la survie des hommes et de nombreux écosystèmes. Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature, près d'un quart de toutes les espèces vivantes, animales et végétales, pourrait disparaître d'ici le milieu du siècle. Des profondeurs de l'océan aux sommets des montagnes en passant par notre jardin, l'eau, l'air ou les aliments, la biodiversité est partout. Mais les altérations et les destructions provoquées par les activités humaines depuis la révolution industrielle nuisent aux écosystèmes naturels (abattage ou incendies des forêts, disparition des mangroves, agriculture intensive, pollution des rivières, surpêche dans les océans). Le changement climatique provoqué par l'homme, selon certains scientifiques, devrait aussi accentuer les pertes de biodiversité. La biodiversité permet de soutenir des processus et des services des écosystèmes naturels comme la qualité de l'air, la régulation climatique, la purification de l'eau ou encore la pollinisation. Les systèmes alimentaires dépendent aussi de la biodiversité et de nombreux médicaments sont d'origine biologique. L'économie d'un pays dépend aussi de la biodiversité et il va sans dire que les pays pauvres seront les premiers exposés aux risques liés à la perte de la biodiversité. La prochaine conférence de la Convention sur la diversité biologique se tiendra du 18 au 29 octobre 2010 à Nagoya, au Japon. En attendant ce rendez-vous important pour la biodiversité, plusieurs conférences seront organisées notamment à Libreville au Gabon, les 2 et 3 juin 2010. Durant l'année en cours, un groupe d'experts sur la biodiversité, placé sous l'égide de l'ONU, devrait être effectif. A l'occasion de la Journée internationale de l'arbre ou de la forêt, les experts rappellent qu'entre 2000 et 2005, 13 millions d'hectares de forêt disparaissent chaque année. Selon les mêmes sources la totalité aura disparu à la fin du siècle si le rythme de la déforestation reste aussi élevé et les enfants nés au début XXIe siècle assisteront à la disparition totale des forêts primaires sur la planète bleue. Une récente étude du cabinet du Conseil interministériel Mac Kinsey a estimé que 15 à 25 milliards de dollars sur cinq ans (2010-2015) permettraient de réduire la déforestation de 25 %, de sauver 3 millions d'hectares de forêt par an et d'économiser 7 gigatonnes de CO2. Les forêts du monde entier rendent d'énormes services à l'homme. Grâce à leurs racines, elles servent à la conservation des sols, à la lutte contre les avalanches et au glissement de terrain, à la stabilisation des dunes de sables et à la protection des zones de littoral. Le rôle de la forêt est important aussi dans la lutte contre le changement climatique. La déforestation compte pour 20 % des émissions de gaz à effet de serre mondiale. L'accord de Copenhague a reconnu le rôle crucial de la réduction des émissions provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts et la nécessité de fournir des incitations positives à de telles actions. Il a validé la mise en place d'un mécanisme spécifique, appelé REDD-plus (pour réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts). La déforestation a un impact sur le ruissellement. Il faut savoir que les arbres permettent de retenir l'eau et de réduire l'érosion. Le déboisement entraîne aussi des inondations souvent catastrophiques et meurtrières, puisque l'eau n'est plus freinée sur les plantes. Le fait de déboiser provoque aussi des glissements de terrain. Le surpâturage et l'agriculture intensive font des ravages dans le couvert végétal et l'humus qui protègent les sols contre l'érosion. Dans certains pays, la déforestation accentue la désertification. Dès qu'ils sont privés de la protection du couvert forestier, les sols nus sont exposés aux vents violents, à la chaleur et aux pluies intenses. La végétation a un rôle de purification de l'air et de l'eau. La forêt est un milieu d'habitat pour des milliers d'espèces qui ne pourraient pas vivre ailleurs. Quant aux propriétés médicinales de ces plantes, celles-ci disparaîtraient également.