Le président américain Barack Obama a réaffirmé samedi que son gouvernement souhaite établir un dialogue avec l'Iran sur le dossier nucléaire. Le président américain a fait cette déclaration dans un message vidéo adressé aux Iraniens à l'occasion du nouvel an iranien (Norouz). "Nous travaillons avec la communauté internationale pour mettre le gouvernement iranien face à ses responsabilités parce qu'il refuse d'honorer ses obligations internationales", a indiqué M. Obama dans son message. "Notre proposition pour établir des contacts diplomatiques globaux et un dialogue (avec l'Iran) est toujours valable", a-t-il souligné. Le président américain a accusé Téhéran d'avoir choisi l'isolement. En dépit du différend avec Téhéran, Washington est toujours disposé à construire un meilleur avenir pour les Iraniens, a-t-il ajouté. Les Etats-Unis accusent l'Iran de vouloir produire des armes nucléaires. Téhéran rejette ces accusations et insiste sur le fait que l'Iran a le droit d'utiliser l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Ces derniers mois, l'administration Obama a déclaré qu'elle imposera des sanctions sévères contre l'Iran pour empêcher le pays d'obtenir des armes nucléaires. Notons que le président russe Dmitri Medvedev n'a pas exclu la possibilité d'imposer des sanctions raisonnables sur l'Iran, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. "Comme l'a dit le président Medvedev, les sanctions marchent rarement, mais elles sont quelques fois inévitables," a indiqué Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue des discussions entre Medvedev et la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Toutefois, le président a affirmé que "les sanctions doivent être raisonnables, non-agressives et non-paralysantes et ne devraient avoir aucun impact négatif sur le peuple iranien, mais devraient être imposées sur ceux qui décident sur la coopération avec la communauté internationale," a déclaré Lavrov. Clinton a espéré que les parties parviendraient bientôt à un consensus sur le problème nucléaire iranien. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a annoncé jeudi que la centrale nucléaire iranienne de Bushehr longtemps retardée serait opérationnelle à l'été. La décision iranienne de produire de l'uranium enrichi à hauteur de 20 % a provoqué une vague de critiques internationales, avec les Etats-Unis qui ont pris la tête des appels pour des sanctions plus sévères contre la République islamique.