Les participants aux premières assises nationales de développement des industries agroalimentaires (IAA) ont suggéré, avant-hier, à Alger, qu'il faudrait créer des mécanismes de coordination et de concertation intersectoriels, comme moyen de réussite et de créer notamment un centre technique logistique global intégré. C'est ainsi qu'ils ont fait la présentation des rapports des différents ateliers mis en place en vue de définir les actions prioritaires pour assurer la promotion de ces industries. Au sujet des instruments de pilotage définis dans le document de référence élaboré par le ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements pour la mise en oeuvre du plan de développement des IAA, les participants ont axé essentiellement sur les modalités et les mécanismes à suivre pour assurer la réussite du plan national d'appui aux IAA et qui doit être "participative, multisectorielle, prospective et opérationnelle". En outre, ils ont recommandé de mettre en place un fonds spécial de soutien (FSSIAA), pour pouvoir prendre en charge la question des leviers de compétitivité visant à encourager les secteurs porteurs de développement des IAA, et de renforcer les capacités de gestion des entreprises agroalimentaire et la création d'un fichier de compétences, insistant sur l'importance d'accompagner la réalisation des technopoles par un appui de l'Etat. Concernant le volet de la mutualisation et de la mise en réseau des entreprises, les participants à cette rencontre ont jugé qu'il est nécessaire de créer une base de données des transformateurs, agriculteurs et distributeurs. Dans ce contexte, ces derniers ont tenu à mettre en évidence qu'il est utile de lancer des enquêtes et des études sur les filières agricoles, la création d'un observatoire de filières et de territoires, ainsi que la définition d'un schéma directeur pour l'activité de transformation, la création de plateformes logistiques en amont et en aval et la réhabilitation et création des zones industrielles réservées aux IAA. Sur un autre chapitre, concernant l'intégration de la production nationale, les professionnels de l'industrie agroalimentaire ont mis l'accent sur la nécessité de la valorisation des matières premières nationales et leur industrialisation, ainsi que la mise à niveau technologique des entreprises. Par ailleurs, ils ont recommandé la mise en place d'un dispositif d'appui encourageant les entreprises à intégrer dans leurs processus de production des produits de base nationaux en substitution aux importations et la contractualisation des rapports entre producteurs et transformateurs. Pour ce qui est du volet des exportations, ils ont proposé de créer des consortiums d'exportation par filière, d'un centre technique d'appui aux entreprises, l'amélioration de l'image des produits agricoles, agroalimentaire et de pêche, la mise en place d'un dispositif pour faciliter l'accès aux marchés internationaux et l'organisation de partenariats internes et étrangers. En outre, les participants à cette rencontre ont souligné qu'il est nécessaire de dynamiser les organismes d'intervention sur le marché, la création d'un observatoire des prix et la création d'un fonds spécial de régulation des marchés, pour mieux l'encadrer et le réguler. Dans ce sens, le secrétaire général au MIPI, M. Idriss Tandjaoui, a indiqué que ces assises constituent une première étape d'un long processus pour mener à bien la stratégie nationale de développement des industries agroalimentaires. D'après lui, ces assises viennent à point nommé pour affiner les grandes orientations de la stratégie nationale pour le secteur. C'est ainsi qu'il a tenu à rappeler que le ministre "s'engage à sensibiliser le gouvernement sur la nécessité de suivre l'ensemble des recommandations formulées durant les travaux de ces premières assises".