Les cours du pétrole continuaient à faire du surplace près de 80 dollars le baril hier, sur un marché dominé par les variations de la monnaie américaine et les effets du plan européen d'aide à la Grèce annoncé la veille. Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai prenait 86 cents à 80,47 dollars par rapport à la clôture de la veille sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres. A la même heure, le baril de "brut léger texan" (WTI) pour la même échéance gagnait 79 cents à 81,32 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Coincés depuis trois séances dans une étroite fourchette de prix, entre 79 et 81 dollars, les cours du pétrole continuaient à évoluer vendredi au gré des oscillations du dollar. Ils étaient ainsi soutenus par un léger mouvement de recul du billet vert face à l'euro. La monnaie unique profitait en effet de l'annonce la veille d'un accord des pays de la zone euro pour aider la Grèce, avec la participation du FMI. Les cours pétroliers tendent généralement à monter lorsque le billet vert baisse, car l'or noir, libellé en dollars, devient moins cher pour les détenteurs d'autres devises. Les investisseurs restent cependant prudents sur le marché pétrolier, car l'orientation positive des cours pourrait s'inverser si les chiffres du produit intérieur brut des Etats-Unis et de la confiance des ménages américains, à paraître en début d'après-midi, ne correspondent pas aux attentes. A 12h38, le contrat de mai sur le Brent coté sur l'ICE de Londres gagnait 91 cents, à 80,52 dollars le baril. Le contrat de mai sur le brut coté sur le New York Mercantile Exchange avançait de 74 cents, à 81,27 dollars le baril. Certains analystes se demandent si l'impact positif sur les cours pétroliers provoqué par l'accord européen sur un sauvetage de la Grèce se prolongera à moyen terme, car les fondamentaux du marché ne donnent toujours pas de signes clairs d'amélioration. "Les échanges de pétrole devraient être de nouveau dominés par les réactions au plan européen d'aide à la Grèce", anticipe Olivier Jakob, analyste du cabinet Petromatrix. Les opérateurs guetteront par ailleurs une statistique économique importante: la troisième estimation de la croissance américaine au quatrième trimestre 2009 sera publiée à 12H30 GMT. L'attention du marché devrait se déplacer la semaine prochaine vers Cancun, où se tiendra une conférence internationale consacrée à la volatilité des prix du pétrole et les perspectives d'offre et de demande. Organisé par le Forum international de l'énergie (IEF), cet événement réunira 64 délégations ministérielles, des représentants de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et des principales majors pétrolières.