L'Algérie est devenue le septième pays membre de la Ligue arabe à ratifier le statut du Conseil de paix et de sécurité arabe. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a indiqué mardi à Riad, que cela permettra à cet instance de voir officiellement le jour. "L'Algérie a signé ce statut dernièrement. Cela entre dans le cadre de la préservation des intérêts arabes", a déclaré à la presse M. Louh, qui a représenté l'Algérie au Conseil ministériel de la Ligue arabe préparatoire au sommet arabe, qui doit se tenir, mercredi et jeudi, dans la capitale saoudienne. Lors de la réunion du Conseil ministériel de la Ligue arabe, début mars au Caire, "un appel a été lancé pour inciter les pays membres qui ne l'ont pas encore fait à accélérer les mesures de ratification du statut du Conseil de paix et de sécurité arabe", a-t-il rappelé. Pour que le Conseil de paix et de sécurité arabe entre en vigueur, sept pays devaient ratifier son statut, ce qui est donc fait, après la ratification de l'Algérie, qui rejoint ainsi l'Arabie saoudite, l'Egypte, la Syrie, le Soudan, la Jordanie et le Qatar. La décision de créer le Conseil de paix et de sécurité arabe a été prise lors du précédent sommet de la Ligue, en mars 2006 à Khartoum, au Soudan. Cet organe constitue le mécanisme par lequel sera réglé tout conflit éventuel entre un pays arabe et un autre. Il pourra également, selon son statut, dépêcher une force de paix dans un pays membre dans le cas où celui-ci le demanderait. En outre, M. Louh a ajouté qu'un projet de décision qui sera soumis au sommet, "charge la Ligue arabe de former un groupe d'experts pour établir la nature des menaces auxquelles fait face le monde arabe. Le résultat de ce travail d'experts sera soumis ultérieurement au Conseil ministériel de la Ligue". D'autre part, M. Louh a affirmé qu'un projet de décision a été soumis par le Conseil ministériel de la Ligue, réuni lundi à Riad, au sommet des chefs d'Etat pour "réactiver l'initiative de paix arabe". Cette initiative, proposée en 2002 par le roi Abdallah d'Arabie saoudite, alors prince-héritier, et adoptée par le sommet arabe de Beyrouth la même année, exige d'Israël son retrait total de tous les territoires occupés par lui depuis 1967, pour que les pays arabes mettent fin à l'état de belligérance avec lui. "La position de l'Algérie est que la paix et la sécurité dans la région reposent sur cette initiative. Nous avons donc affirmé dans ce projet de décision que le plan de paix arabe est notre référence (en tant que pays arabe) et, également, les résolutions des Nations unies en la matière", a souligné le ministre.