Les chefs d'Etat des 22 pays arabes, dont le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, se retrouvent, mercredi et jeudi à Riyad, en Arabie saoudite, pour le 19e sommet de la Ligue arabe, qui sera axé sur la question palestinienne. Etant donné, que "l'ordre du jour porte sur toutes les questions d'actualité qui intéressent la région : le conflit arabo-israélien, l'Irak, le Liban, le Darfour (Soudan), la Somalie, en plus des aspects économiques et de la coopération avec les différents regroupements régionaux (Union européenne, Amérique, Chine, comme il sera aussi inclus le point concernent le dialogue des civilisations. Cependant, le sommet arabe doit surtout soutenir le gouvernement d'union nationale palestinien, récemment installé (à la mi-mars), pour mettre fin à l'embargo inacceptable et injuste imposé au peuple palestinien" après la victoire du Hamas aux législatives de janvier 2006, a-t-on souligné. En effet, les dirigeants arabes "insisteront pour que la communauté internationale, et le Quartet (Etats-Unis, Onu, Russie et Union européenne), acceptent de traiter avec le nouveau gouvernement palestinien sans sélectivité (entre ministres du Fatah et de Hamas) pour permettre aux négociations de paix de redémarrer". Hamas, "en reconnaissant les accords signés par l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) et en acceptant l'arrêt des violences, est allé dans le sens des demandes formulées par la communauté internationale", ajoute-t-on encore. Ceci dit, le plan de paix arabe de Beyrouth de 2002 "constitue le seuil minimal des revendications arabes. Il ne saurait être changé". Cependant, "si Israël accepte le plan arabe de paix, alors les pays arabes mettront fin à l'état de belligérance avec lui". "Par ailleurs, et concernant l'Irak, le sommet devrait souligner de nouveau l'appartenance de l'Irak au monde arabe et s'opposer fermement à toute tentative de diviser ce pays". D'autre part, le sommet de Riad devrait "appuyer les efforts afin de mettre fin à la crise du Liban et réconcilier la majorité parlementaire, menée par le Courant de l'avenir, et l'opposition, dirigée par le Hezbollah". En outre, ils discuteront également du conflit du Darfour (ouest du Soudan), des sanctions américaines "injustes" imposées en 2004 contre la Syrie, du processus de paix en Somalie et de la "sécurité arabe commune". Rappelons que le secrétaire général de la Ligue arabe, M. Amr Moussa, avait exprimé, récemment son souhait de voir les pays membres "ratifier au plus tôt le Pacte de défense arabe, pour qu'il puisse entrer en vigueur au plus tard lors du sommet" de Riad. Il faut dire que le sommet d'Alger a créé, en outre, un comité de suivi, chargé de superviser l'application des décisions prises lors des sommets. Ce comité se réunit deux fois par an. Enfin, et dans le cadre des réformes, le Conseil arabe économique et social (CES), a décidé, il y a deux ans, à Abou Dhabi, de limiter à deux, le nombre de mandats des fonctionnaires au sein des différentes organisations panarabes liées au CES, comme l'Organisation arabe de développement et l'Organisation arabe du Travail.