Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a mis en garde samedi contre un plan israélien de lancer une nouvelle offensive militaire visant les Palestiniens dans la bande de Gaza, a rapporté la chaîne de télévision en anglais iranienne, Press TV. Dans son discours prononcé à l'inauguration de la plus importante usine de fer du Moyen-Orient dans la ville iranienne de Sirjan (sud), M. Ahmadinejad a condamné les "crimes continus" d'Israël commis sur les territoires palestiniens et au Liban, soulignant qu'Israël "est le seul obstacle à l'établissement de la paix et de la sécurité dans la région". Il a également indiqué qu'Israël a "évidemment été autorisé par les puissances occidentales à commettre n'importe quel crime qui lui fait plaisir et à violer n'importe quel droit si nécessaire". Le président iranien a fait ces remarques un jour après que le vice-Premier ministre israélien, Silvan Shalom, eut prévenu le Hamas de l'épuisement de la patience de l'Etat hébreu et eut menacé de lancer une nouvelle offensive militaire dans la bande de Gaza. Ahmadinejad a également affirmé hier que de nouvelles sanctions internationales imposées à l'Iran en raison de son programme nucléaire ne feraient que renforcer le pays dans le domaine technologique en l'encourageant à s'affranchir de toute dépendance. Dans un discours, il a également déclaré que les mesures américaines visant à faire pression sur Téhéran avaient isolé Washington aux yeux du monde. "Ne vous imaginez pas que vous pouvez arrêter le progrès" en Iran, a lancé Mahmoud Ahmadinejad lors d'une déclaration retransmise en direct à la télévision. "Plus vous laisserez apparaître de l'animosité, plus cela accroîtra la motivation de notre peuple à faire deux fois plus d'efforts pour la construction et le progrès de l'Iran". Le président Barack Obama a déclaré que les six puissances internationales s'occupant du dossier nucléaire iranien allaient mettre au point une série de nouvelles sanctions dans les semaines à venir en raison du refus de Téhéran de cesser ses activités d'enrichissement d'uranium. La Chine n'a pas confirmé des informations américaines selon lesquelles elle aurait renoncé à faire opposition à un possible durcissement des sanctions de l'ONU. Pékin dispose d'un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies et son soutien serait essentiel pour l'adoption d'une résolution contre Téhéran. Le principal négociateur iranien en charge du nucléaire, Saïd Jalili, se trouve actuellement en Chine dans l'espoir d'obtenir l'assurance que Pékin s'opposera aux sanctions.