Un rôle de premier ordre est conféré à la wilaya de Blida en matière de protection environnementale, en enregistrant à son actif plusieurs expériences pilotes ayant contribué à la diffusion d'une culture environnementale. C'est dans le sillage des efforts des pouvoirs publics consentis aux fins de préservation et de protection de l'environnement, exprimés entres autres, par l'accord en la matière paraphé, en 2002, entre les ministères de l'Environnement et de l'éducation nationale, que la direction de l'environnement de Blida s'est fixée le challenge de l'ouverture de "clubs verts" au sein de divers établissements scolaires des trois cycles, tout en multipliant les initiatives de célébration de rendez-vous nationaux et mondiaux fêtant l'arbre et la biodiversité de façon générale. L'expérience d'encadrement des "clubs verts" demeure, cependant, la plus innovatrice en la matière. La direction de l'environnement de la wilaya a réussi, avec le concours de la direction de l'action sociale, le pari d'assurer un encadrement de qualité à ces clubs verts, en recrutant de jeunes ingénieurs et techniciens au titre des Contrats de pré- emploi (CPE). "Cette initiative louable à plusieurs égards, car permettant un encadrement de qualité à ces clubs, tout en fournissant l'opportunité à ces jeunes diplômés d'acquérir une expérience dans leurs domaines d'activités, a permis à la ville de Blida de signer une première en la matière à l'échelle nationale", se félicite Mme Bouhidel, responsable à la direction de l'environnement, chargée de la sensibilisation. Selon un décompte arrêté à fin janvier 2010, la wilaya compte des clubs verts au niveau de 41 écoles primaires, 27 CEM et 13 lycées, a précisé cette responsable. Le CEM "Mohamed Bouslimani" de Blida est considéré comme l'établissement pilote par excellence en la matière, après l'ouverture le 15 janvier 2008, de son club vert par le ministre de l'Environnement, l'Aménagement du territoire et du Tourisme, M Cherif Rahmani. Ce club compte une pépinière et une radio locale, alors que ses membres initient des recherches et études au niveau du laboratoire dudit CEM. Le président de l'association"Al Yakhdour", M Chelha Sid Ahmed, a estimé pour sa part que le "fer de lance de ce mouvement associatif est la garantie d'une bonne formation environnementale aux animateurs des clubs verts, ainsi qu'aux citoyens en général". "En constatant le déficit accusé en matière de formation et d'éducation environnementales, notre association a pris sur elle de tenter de couvrir ce besoin, en initiant un programme dont l'encadrement a été confié à des professeurs universitaires assurant une formation dans les spécialités de l'énergie, l'eau, l'hygiène, la biodiversité et la pédagogie", a relevé M Chelha. Il a précisé que ce programme est financé par le ministère de la Solidarité nationale (qui est représenté par l'Agence de développement sociale) en partenariat avec l'Union européenne. Cette opération a profité, à ce jour, à 175 enseignants du secteur de l'éducation de Blida (tous universitaires) qui ont bénéficié de deux stages, l'un théorique et l'autre pratique, en matière d'éducation environnementale, parallèlement à de nombreux cadres de la direction du Parc national de Chréa, selon la même source. La clôture de ce programme de formation d'importance s'est déroulée le 28 octobre 2009 à Blida, en présence de la représentante de l'Union européenne en Algérie, qui avait présidé la cérémonie de distribution de diplômes de fin de stage aux bénéficiaires, qui ont également été destinataires de cartables contenant le guide d'enseignement pédagogique destiné aux clubs verts. "Ce projet n'aurait pas pu voir le jour sans les efforts des commissions qui le composent" a, également, soutenu M Chelha, qui a cité nommément la Commission d'orientation formée par les membres de l'association "chlorophylle", la Commission des conseillers, englobant des ingénieurs en environnement et biologie et un vétérinaire, la Commission pédagogique représentée par des inspecteurs éducatifs et des directeurs d'établissements scolaires et enfin la Commission scientifique composée d'enseignants universitaires. Quelque 220 établissements éducatifs de Blida sont actuellement encadrés par l'association (à raison d'un éducateur pour chaque établissement), selon la même source, qui indique que ce projet a été retenu par l'UE pour le concours de l'UNICEF primant le meilleur projet non gouvernemental (ONG).