Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa, a indiqué, lors de sa visite de travail et d'inspection, , jeudi dans la wilaya de Jijel, que résider dans une habitation précaire ou un baraquement ne constitue pas forcément un "passeport" pour le logement social. C'est ainsi qu'il a fait savoir qu'il existe aujourd'hui un fichier national qui permet de "mieux maîtriser" la situation au niveau du secteur névralgique de l'habitat social, et de débusquer les "indus demandeurs" qui tentent de mettre les pouvoirs publics "devant le fait accompli". Abordant les besoins de la wilaya de Jijel, estimés localement à 20.000 demandes, le ministre a affirmé que des efforts seront entrepris pour y répondre, avant de relever les progrès accomplis dans cette wilaya où le TOL (taux d'occupation par logement) actuellement de 5, "passera à 4,5, voire à 4" dans les années à venir. Avant d'ajouter, que le parc de logements "s'est accru, dans la wilaya de Jijel, de 30 % au cours de la décennie écoulée" tout en précisant que l'attribution, en une fois, de 2.000 logements constitue une "grande première" dans cette région. Lors de son intervention au siège de la wilaya, le ministre a tenu, par ailleurs, a démentir certaines rumeurs qui circulent, tout en réitérant la position de l'Etat qui "maintient plus que jamais" son soutien en matière d'accès au logement et rappelant que les récentes mesures liées au crédit immobilier à taux bonifié "ouvrent le champ à davantage de candidats". Sur un autre chapitre, qui est celui du vieux bâti et sa réhabilitation, M. Moussa a rappelé que des "opérations d'envergure" touchent actuellement quatre grandes villes du pays, en l'occurrence Alger, Oran, Constantine et Annaba, les actions y étant conduites suivant une méthodologie claire commençant par un diagnostic pour l'établissement d'une carte SIG (Système d'information géographique) permettant de répertorier les édifices. En outre, il a souligné l'importance de cette opération, tout en précisant qu'il a été recensé, dans la ville d'Alger, quelque 17.000 bâtisses abritant plus de 80.000 habitants. Répondant a une question relative à la loi du 20 juillet 2008 fixant les règles de mise en conformité des constructions et leur achèvement, il dira qu'il est très optimiste quant à son application sur le terrain, tout en précisant qu'il s'agit d'une "loi de régularisation et non de sanction". Entre autre, il affirmera, que pour la seule wilaya d'Alger, 3.500 formulaires ont déjà été retirés.