Premières avancées au sommet sur le nucléaire. La Chine a accepté de travailler avec les Etats-Unis sur de nouvelles sanctions contre l'Iran, et l'Ukraine a annoncé qu'elle allait se défaire d'ici 2012 de tout son uranium hautement enrichi, dont la quantité suffirait à fabriquer plusieurs armes nucléaires. Dès l'ouverture du sommet de deux jours qui réunit les chefs d'Etat et de gouvernement de 47 pays, le président américain Barack Obama et son homologue chinois Hu Jintao, qui se sont rencontrés lundi en marge du sommet contre la prolifération nucléaire, ont annoncé que leurs deux pays ont demandé à leurs diplomates respectifs de travailler à des sanctions potentielles contre l'Iran s'il poursuit ses activités nucléaires potentiellement militaires. "Ils (les Chinois) sont prêts à travailler avec nous", a déclaré Jeff Bader, conseiller à la sécurité nationale de la présidence américaine. Barack Obama, qui a lancé le sommet lundi soir après deux jours d'entretiens bilatéraux avec plusieurs de ses homologues, cherche à obtenir le soutien de la communauté internationale à son objectif de sécuriser d'ici quatre ans l'ensemble des matières nucléaires -telles que le plutonium et l'uranium enrichi- susceptibles d'être détournées et utilisées par des organisations terroristes. Une déclaration commune devrait être rendue publique mardi à la fin de ce sommet. Les autorités américaines évaluent les stocks d'uranium hautement enrichi à environ 1.600 tonnes et ceux de plutonium à 500 tonnes dans le monde, ce qui correspondrait à plus de 120.000 armes nucléaires. "La Chine espère que les différentes parties en présence continueront à accroître leurs efforts diplomatiques et chercheront activement des moyens efficaces pour résoudre la question du nucléaire iranien par le dialogue et les négociations", a déclaré à la presse le porte-parole de la délégation chinoise, Ma Zhaoxu. "La Chine et les Etats-Unis partagent le même objectif général quant à la question du nucléaire iranien", a ajouté le porte-parole, précisant que Pékin restait disposé à participer aux négociations avec les cinq autres puissances chargées de la question (Allemagne, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie). Les Etats-Unis souhaitent que la Chine s'associe à un renforcement des sanctions internationales contre l'Iran afin de dissuader ce pays de se procurer l'arme nucléaire.