Cette contamination a pour origine une fuite due à une corrosion de la canalisation de Sonatrach. La présence de pétrole dans l'eau des robinets des citoyens de Beni Mansour n'a pas laissé indifférentes les autorités de la wilaya de Béjaïa. En effet, une commission composée des directeurs des mines et de l'industrie, de l'environnement, de l'agriculture, l'hydraulique, des élus et les responsables de Sonatrach, a été rapidement dépêchée sur les lieux afin d'examiner tous les aspects du phénomène signalé par le comité «Le citoyen» de ce village. Sur le terrain, une rencontre regroupant les membres de la commission avec le président de l'APC de Boudjellil et le comité «Le citoyen» du village, s'est tenue avec pour objet la pollution générée par la fuite d'hydrocarbure au niveau de cette localité. Les responsables de Sonatrach ont affirmé qu'une fuite difficilement décelable, a été signalée le 16 décembre 2008 au PK 577 de OB1 22, au niveau du village de Béni Mansour. Cette fuite, due à la corrosion de la canalisation, a été réparée le lendemain, a-t-on encore précisé non sans avoir évoqué les travaux d'excavation qui ont été entrepris au niveau de différents points, soit le long de la conduite dans la zone en question, afin d'écarter l'éventualité d'une nouvelle fuite, non décelée. Durant une dizaine de jours, de fortes précipitations sont survenues induisant une pollution de cinq puits d'eau, à travers le phénomène de la résurgence. Le jour même, tous les moyens de la direction de réparation des canalisations (DRC) et de la région Transport centre Béjaïa (RTC) ont été mobilisés pour réaliser les travaux de décontamination. Une mesure suivie par la dépollution régulièrement des cinq puits par les équipes de Sonatrach, en présence de membres de la famille concernée. Le dernier passage de l'outil intelligent le long de l'oléoduc OB 22 s'est matérialisé par l'absence de corrosion. Lors de la sortie effectuée par la commission, il a été relevé que la dépollution est pratiquement au stade final. Il ne reste que les parois des puits encore souillées par du brut, probablement dû au niveau haut et bas de l'eau (avant et après pompage) et la présence d'irisation sur le plan d'eau des puits. Un groupe comprenant des représentants de la direction des services agricoles, de l'hydraulique, l'APC de Boudjellil et du comité «Le citoyen» du village de Béni Mansour a été constitué afin de recenser les puits limitrophes à la zone polluée et la délimiter. Un délai de dix jours a été fixé pour cette opération de recensement. La liste des puits recensés sera transmise à la RTC afin d'effectuer des analyses nécessaires par le biais de centre de recherche de développement (CRD)-Sonatrach de Boumerdès pour évaluer la pollution au niveau des puits recensés. «L'opération de dépollution se poursuivra jusqu'à épuisement de toutes le traces de pollution y compris les parois des puits», a indiqué, hier, le communiqué de la cellule de communication de la wilaya de Béjaïa. Le directeur régional de Béjaïa - Sonatrach-RTC Béjaïa - s'y est engagé. Sonatrach /RTC effectuera également des analyses de l'eau, dès la décontamination totale de la localité. Pour un meilleur suivi de l'évolution de la situation, il a été convenu qu'un point de situation de l'opération de dépollution sera transmis régulièrement par la Sonatrach aux services de la wilaya. Afin d'éviter ce genre de situations, le wali de Béjaïa a saisi la Sonatrach pour programmer la rénovation de la canalisation de pétrole qui présente des signes de vétusté, a-t-on encore indiqué dans le communiqué.