Alors que les palestiniens marquent la Journée des Prisonniers en ce 17 avril, au moins 8 500 détenus, dont des femmes et des enfants et de nombreux élus, sont toujours détenus par Israël dans plusieurs prisons, centres d'interrogatoires et camps de détention. Le Centre palestinien de défense des détenus et des droits humains a publié un communiqué vendredi 16 avril affirmant qu'Israël continue à détenir approximativement 8500 prisonniers, dont il viole les droits élémentaires, parmi lesquels 340 enfants, 37 femmes et 1600 détenus dont l'état de santé requiert des soins médicaux urgents. Parmi eux également des élus palestiniens, des parlementaires et des ministres. Selon le Centre, le nombre de prisonniers qui sont morts sous la torture et à la négligence médicale se monte à 196. 340 enfants sont emprisonnés par Israël et privés de leurs droit élémentaires au regard de toutes les lois internationales et de la Quatrième Convention de Genève. Sont toujours emprisonnés par Israël 16 parlementaires, dont 13 affiliés au Hamas et 2 au Fatah, le secrétaire général du Front populaire pour la Libération de la Palestine, Ahmad Saadat, en plus de l'ancien ministre des prisonniers, Wasfy Qabha, et du dirigeant du Fatah, Marwan Barghouthi, 37 femmes sont toujours détenues, et 320 prisonniers le sont depuis plus de 25 ans. Le Centre appelle les institutions palestiniennes, les groupes arabes, régionaux et internationaux de défense des droits humains à exercer une énorme pression sur Israël pour qu'il mette un terme aux violation des droits des prisonniers et de leurs familles. Jeudi 15 avril Abu Hammad, 30 ans, d'Al Ezariyya (Bethany), à l'est de Jérusalem, est mort alors qu'il était au secret dans la prison israélienne d'Ehil- Be'er Shiva. Il avait besoin de soins médicaux urgents mais l'administration de la prison a décidé de le maintenir au secret au lieu de le transférer dans un hôpital. Plusieurs détenus sont morts de leurs blessures quand ils avaient été blessés par balles par l'armée et n'ont pas été autorisés à recevoir les soins médicaux dont ils avaient absolument besoin. Selon Ma'an news, "des dizaines de jeunes hommes des diverses factions politiques ont mené un sit-in de protestation devant les locaux de la Croix Rouge dans la ville de Gaza hier afin de marquer la Journée des Prisonniers palestiniens. Saber Abu Karsh, responsable de la Société des prisonniers Wa'ed Prisoners a déclaré que "tous les groupes palestiniens sont unis en solidarité avec les prisonniers et, pour soutenir leur juste cause, les rejoignent dans la grève de la faim qu'ils font à l'intérieur des prisons israéliennes." La semaine dernière, Issa Qaraqe, ministre des Affaires des prisonniers a déclaré que les services pénitentiaires israéliens (IPS) avaient imposé des mesures punitives à 36 prisonnières palestiniennes de la prison d' Ad-Damun en représailles à la grève de la faim générale entamée le 7 avril. De plus, d'après le ministre, l'administration pénitentiaire a transféré un certain nombre de prisonniers de la prison de Nafha à celle de Ber Sheva en représailles à la grève de la faim. Notons par ailleurs que les pays membres du dialogue "5+5" réunis jeudi et vendredi à Tunis, ont adopté un document où ils expriment "leurs vive préoccupations quant aux récentes décisions des autorités israéliennes de modifier les règles de résidence des Palestiniens en Cisjordanie notamment si celles-ci devaient aboutir à des mesures d'expulsion".