La question du foncier agricole et son corollaire le financement agricole, ont été au centre des travaux du congrès régional est de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), tenu jeudi à Constantine, en prévision du 7e congrès national prévu pour le 19 avril prochain. Dominant les discussions informelles des congressistes avant l'ouverture de la rencontre, cette question a, également, été soulignée avec force par le secrétaire général de l'organisation, M. Mohamed Alioui, dans l'allocution qu'il a prononcée à l'ouverture des travaux de ce congrès régional. Le premier responsable de l'UNPA, a relevé "que la question du foncier demeure le premier problème entravant l'évolution du secteur agricole". La loi 87/19 régissant les terres données en exploitation sous forme d'exploitation collective (EAC) ou individuelle (EAI) doit, a-t-on insisté lors de cette rencontre, "être amendée pour être mise en phase avec l'évolution du monde agricole". "Le document administratif accordé au titre de cette loi aux bénéficiaires de ces exploitations qu'ils soient individuels ou collectifs n'est pas reconnu par les banques comme garantie pour l'octroi des prêts", tient-on à relever. M. Alioui a exhorté les représentants des agriculteurs "à ne pas laisser les partis politiques " faire du business " avec leurs problèmes et à ne s'allier qu'avec ceux qui les acceptent comme interlocuteurs dans la résolution des problèmes de leur secteur". Qualifié de déterminant, le 7e congrès est, souligne-t-on, investi de la mission de sortir avec des résolutions décisives quant à la vie organique de l'union et de ses structures ainsi qu'en ce qui concerne le statut du fellah.