Le développement des énergies renouvelables dépend en grande partie de l'implication des pays développés. L'Algérie, qui abrite la réunion des ministres de l'Environnement des 5+5 demande justement le transfert de technologie. Une demande qui semble avoir trouvé un écho auprès des pays concernés. Selon, Chikouche Ahmed, directeur général de l'unité de développement des équipements solaires, invité de la radio chaîne III, la réunion d'Oran est un espace où les pays des 5+5 aborderont de long en large la coopération dans le domaine des énergies renouvelables. Mais qu'est-ce qui est fait chez nous ? En sa qualité de premier responsable de l'unité des équipements, Chikouche Ahmed, a d'abord souligné qu'une enveloppe conséquente a été mobilisée à cet effet. " Nous avons 1 milliard de dinars dans le cadre de la loi sur la recherche scientifique, consacrés uniquement au développement des équipements ". L'unité qu'il dirige, dit-il, a déjà réalisé deux centrales solaires dont une est implantée dans le grand sud à l'Ahaggar d'une capacité de "30 mégawats ". Il n'a pas que cela, le personnel de l'unité travaille sur deux grands projets. Il s'agit, souligne Chikouche Ahmed, de la réalisation d'une " technopole à Tipaza où seront lancés de nouveaux produits, comme les techniques de dessalement d'eau mer avec du solaire, le pompage de l'eau et le système hybride ". Le deuxième projet, qui est au stade de l'étude confiée à l'unité des équipements solaires, est une première en Algérie et concerne la construction de " 21 villages solaires ". Le projet sera réalisé au profit de la Sonelgaz et attend le feu vert pour le début des travaux. Pour Chikouche Ahmed, l'Algérie dispose de moyens pour le développement des énergies renouvelables, et des pas sont déjà franchis avec la fabrication de panneaux photovoltaïques. " Si cette technologie est maîtrisée, l'utilisation du solaire pourrait se généraliser facilement ". Néanmoins, Le DG de l'unité de développement des équipements solaires n'a pas manqué de relever l'absence d'un cadre juridique pour l'utilisation du solaire par les ménages. Une situation qui "entrave le développement de cette énergie chez nous alors que des pays comme la Tunisie ont déjà mis en place une législation permettant au citoyen de bénéficier d'avantages financiers et fiscaux ", a-t-il précisé.