De nos jours, trouver un poste de travail relève du parcours du combattant, même avec la multiplication d'outils de recherche. Et même ceux qui trouvent preneur pour leur candidature, se trouvent quelques fois pris au piège des emplois précaires sans protection ni garantie. "Plus de 70% des offres sur le marché d'emploi trouvent preneurs par le biais du recrutement informel. Tandis que plus de 30 % passent par la presse écrite et Internet. ", a révélé une enquête du site spécialisé dans le recrutement Tawdif.com. Néanmoins, l'enquête fait état de la montée en puissance du recrutement via Internet. " Ces dernières années, le recrutement via Internet est devenu très prometteur. Les sociétés sollicitent de plus en plus les sites spécialisés dans ce domaine ", lit-on dans le document. Toutefois, l'enquête s'est penchée sur le profil et le comportement des utilisateurs de ce nouvel outil, notamment de la part des demandeurs d'emplois. Ainsi, sur les demandeurs d'emplois inscrits sur le site, environ 40% n'ont aucune ou ont une expérience inférieure à une année. 20 % d'entre eux n'ont jamais travaillé. Par contre, plus de 80 % d'entre eux ont un niveau supérieur au bac+3. D'ailleurs, 30% de ces diplômés sont en poste et cherchent de nouvelles opportunités. 9% des candidats inscrits n'ont aucune qualification, ni diplôme. Selon la même source, plus de 50% des candidats répondent à des offres d'emploi qui ne correspondent pas à leur profil, ni à leur niveau d'études. Tandis que plus de 80% des candidats ne savent pas se valoriser et sont complètement perdus face aux différentes démarches dures et rudes que nécessite la recherche d'emploi. Face à cette problématique, l'organisme réalisateur de l'enquête préconise le mode de coaching comme démarche d'aide aux personnes motivées. A cet effet, Tawdif.com a créé une unité de coaching qui permet d'assister gratuitement et individuellement les candidats dans leurs recherches d'emploi, en les guidant et les orientant, en leur apprenant à valoriser leur parcours et leur savoir-faire. D'après son bilan d'une année dans cette démarche, la cellule coaching fait un douloureux constat. Plus de 30 % des personnes auxquelles ce service gratuit est proposé n'ont pas répondu à l'initiative et continuent à envoyer des candidatures inadaptées. 20 % des demandes que reçoit le site sont des messages désespérés. Selon la même source, la gent féminine est celle qui a le plus profité de ce dispositif. Elles représentent 64% des personnes coachées. Plus de la moitié d'entre elles continuent à prospecter toutes seules et sollicitent la cellule surtout pour la préparation des entretiens. En revanche, 4 % de ces demandeurs sont des Algériens vivant à l'Etranger et qui désirent s'établir en Algérie. Ils sont plus de 13% à chercher du travail dans des sociétés étrangères en Algérie ou candidats à l'immigration. La cellule a fait également constat que ces sociétés étrangères très discrètes embauchent souvent par l'intermédiaire de leurs salariés et ont recours aux médias que pour des profils très pointus. Par ailleurs, il est relevé que de plus en plus de demandes de personnes retraitées, qui cherchent des sources de revenus complémentaires, sont enregistrées. Elles veulent en grande partie travailler dans la sécurité. En outre, quelque 11% des personnes coachées ont trouvé du travail après un long parcours de combattant. 4 % d'entre elles ont été embauchées les 6 premiers mois après le début du coaching, est-il relevé. Il faut dire que Tawdif.com reste tenace à l'idée des perspectives de cette démarche qui est une alternative sérieuse en l'absence de centre de carrière dans les établissements qui forment les jeunes diplômés. " Nous pensons pouvoir augmenter le nombre de personnes coachées et surtout le nombre de candidats placés, d'ici la fin de l'année. Nous espérons établir un partenariat avec l'Etat pour financer ce projet de coaching, comme c'est le cas dans les pays européens. De plus, l'une des priorités affichées par l'Etat est l'intégration de la jeunesse sur le marché de l'emploi ", a-t-on conclu dans le document.