General Motors a vu ses ventes sur le sol américain grimper de plus de 6% en avril. Le groupe perd la bataille contre son concurrent Ford, qui affiche une croissance de plus de 25%. Chrysler affiche une progression du même ordre, soulignant la reprise du secteur. "Il s'agit de la plus importante croissance annuelle en presque cinq ans". Dans un communiqué publié ce lundi, la direction de Chrysler ne parvient pas à dissimuler sa joie. Le constructeur américain annonce une hausse des ses ventes en avril de 25% à 95.703 unités. "Avril était un mois très positif. Nous avons hâte de poursuivre la hausse des ventes. Ce n'est qu'un début", prévient Fred Diaz, patron des ventes du groupe. Cet enthousiasme est à l'image de celui dans lequel semble baigner tout le secteur automobile américain. Ford a publié des ventes en hausse de 25% en avril par rapport à l'année précédente. Le constructeur a écoulé 167.542 véhicules neufs sur le marché américain le mois dernier, contre 134.401 un an auparavant. En excluant les ventes de la marque Volvo, dont Ford a conclu la vente au chinois Geely, ses ventes sous les marques Ford, Lincoln et Mercury ressortent en hausse de 26%, à 162.996 véhicules. "C'est le cinquième mois de suite au cours duquel Ford annonce des ventes en progression de plus de 20%", se félicite le groupe dans un communiqué. Pour la dix-huitième fois en 19 mois, la part de marché du constructeur aux Etats-Unis a augmenté. General Motors (GM) n'est pas en reste mais sa progression est légèrement plus modeste que celle de ses concurrents. GM a annoncé une hausse de 20% de ses ventes aux Etats-Unis en avril à 183.091 véhicules contre 173.007 vendus sur le même mois l'an dernier. A noter que les ventes des marques abandonnées par le groupe (Hummer, Pontiac, Saab et Saturn) ont plongé de 96%, à 906 unités. Les concessionnaires cherchent à se débarrasser des invendus qui représentent encore un stock d'environ 2.000 voitures. De son côté, le constructeur japonais Toyota annonce une hausse de 24,4% de ses ventes à 157.439 véhicules. Mais ce rebond n'est pas suffisant pour récuperer la deuxième place du secteur américain, occupée par Ford. Plus globalement, les ventes automobiles ont augmenté de 19,8% aux Etats-Unis en avril, par rapport à avril 2009, au volume annualisé de 11,21 millions de véhicules, selon le cabinet Autodata. En avril 2009, ce volume était de 9,23 millions de véhicules. Les analystes anticipent un rebond d'environ 20% sur un an, à 11,4 millions de véhicules en rythme annualisé, contre 9,3 millions en avril de l'an dernier. Les constructeurs s'attendent en tout cas à ce que le marché automobile américain enregistre un rebond sur l'ensemble de 2010 après une année 2009 particulièrement difficile où les ventes étaient tombées à leur plus bas niveau depuis le début des années 1980, à 10,4 millions de véhicules. La situation semble similaire en France. Avec 190 986 immatriculations, le marché hexagonal de VP neuves a cru de 1,9 % le mois dernier à nombre de jours ouvrables comparables par rapport à avril 2009. Si Renault et Peugeot ont vu leurs ventes progresser respectivement de 9 % et 24,2 % avec 43 765 unités et 35 492 immatriculations, Citroën a vu ses immatriculations chuter de 8,6 % avec 27 799 ventes. Chez les importateurs, Opel continue de sortir la tête de l'eau. Le blitz a immatriculé 7 562 modèles (+ 44 % par rapport à avril 2009). Toyota et Lexus ont accusé, à l'inverse, une baisse de leurs ventes de 37,5 % avec 5 041 immatriculations. Le coup de la polémique ? La bonne surprise vient du marché des véhicules utilitaires qui a repris des couleurs avec 36 713 immatriculations et une croissance de 32,2 % par rapport à avril 2009. Néanmoins en Italie, les ventes de voitures neuves, qui ne bénéficient plus depuis la fin du mois de mars des effets de la prime à la casse, se sont repliées de 15,65% en avril sur un an en Italie. Ce repli du marché automobile italien intervient après dix mois consécutifs de progression. Le mois dernier, 159.971 véhicules neufs ont été immatriculés dans le pays, a précisé le ministère dans un communiqué. Le dispositif de prime à la casse est arrivé à échéance fin 2009 en Italie mais les voitures commandées avant cette date pouvaient être immatriculées jusqu'à la fin du mois de mars, ce qui a entraîné une progression des immatriculations au cours des trois premiers mois de l'année. Le groupe Fiat (marques Fiat, Lancia, Alfa Romeo) a particulièrement souffert, ses ventes chutant de 26,25% sur un an. Sa part de marché a reculé à 30,73% contre 35,15% un an plus tôt. Le gouvernement italien, qui avait indiqué dans un premier temps qu'il comptait renouveler les primes à la casse en 2010, a finalement opté pour leur arrêt définitif. Selon le directeur général de Fiat, Sergio Marchionne, cette décision devrait entraîner une chute de 350.000 unités du nombre de voitures vendues dans la Péninsule en 2010 par rapport à 2009.