Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a accueilli favorablement la médiation du Brésil sur le dossier de son programme nucléaire. Sur le site de la présidence, un message posté mardi soir tard indique que Mahmoud Ahmadinejad approuve "sur le principe" que le Brésil joue un rôle dans la reprise des négociations sur l'accord conclu avec l'ONU, qui prévoit un échange de combustible nucléaire contre de l'uranium enrichi. Téhéran avait rejeté cet accord, qui aurait limité les capacités de l'Iran à fabriquer des armes nucléaires. Mais le régime tente désormais de le remettre sur la table. La possibilité de médiation de Brasilia avait été envisagée lors d'une visite du ministre brésilien des Affaires étrangères à Téhéran. Pour rappel, Mahmoud Ahmadinejad a déclaré mardi que son pays ne serait pas dissuadé par la menace de sanctions économiques américaines contre son programme nucléaire. Le dirigeant iranien s'exprimait à New York devant la presse tandis que les Etats-Unis et leurs alliés évoquaient au Conseil de sécurité des sanctions élargies pour faire pression sur le régime de Téhéran et forcer son gouvernement à abandonner son programme d'enrichissement d'uranium. Les pays occidentaux soupçonnent l'Iran de vouloir fabriquer des bombes atomiques sous couvert d'usage civil. Selon Ahmadinedjad, de nouvelles sanctions signifieraient que Barack Obama a renoncé à parler avec l'Iran sur le mode diplomatique. "De nouvelles sanctions ne sont pas bienvenues, mais nous ne les redoutons pas non plus" a résumé le président iranien. "Nous estimons que le gouvernement américain souffrira plus de ces sanctions que nous". Le vice-ministre des affaires étrangères russe Serguéï Ryabkov s'est dit raisonnablement optimiste quand à la possibilité de trouver un accord sur cette quatrième salve de sanctions à l'encontre du programme d'enrichissement d'uranium iranien. De leur coté, les pays arabes ont tourné leur attention vers Israël mardi, et les délégués de 189 pays ont évoqué aux Nations unies la dissémination des armes nucléaires et les moyens de la contenir. Les délégués du Moyen-Orient ont rappelé leur volonté de dénucléariser la région, tout en critiquant l'arsenal israélien que le pays ne reconnaît pas, et le refus de l'Etat hébreu de signer le traité de non prolifération.