Le comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) a accepté samedi l'offre américaine de discussions indirectes avec Israël, a annoncé un responsable du mouvement Fatah Jibril Rajoub. A l'issue d'une réunion du comité exécutif de l'OLP à Ramallah, en Cisjordanie, M. Rajoub a affirmé que l'"l'OLP a approuvé ces pourparlers de proximité" avec Israël, proposés par les Etats-Unis, dans l'espoir de relancer les négociations de paix israélo-palestiniennes, suspendues depuis fin 2008. Cela est intervenu au moment où l'émissaire américain pour le Proche Orient George Mitchell, en tournée dans la région depuis mardi dernier, devra avoir une nouvelle fois des discussions avec le président palestinien Mahmoud Abbas. La nouvelle tournée de M. Mitchell dans la région vise à examiner avec Israéliens et Palestiniens tous les moyens de lancer rapidement ces discussions de proximité, proposée par l'administration de Barack Obama. Dans ce cadre, M. Mitchell avait déjà mené des discussions avec la partie israélienne avant son déplacement vendredi dans les territoires palestiniens. Soutenues par la Ligue arabe, ces discussions de proximité entre Israéliens et Palestiniens devront être axées cette fois-ci sur d'importantes questions liées notamment aux "frontières du futur Etat palestinien, statut de la ville sainte d'El-Qods, le gel de la colonisation juives dans les territoires palestiniens et enfin le droit au retour des réfugiés palestiniens". La poursuite de la colonisation israélienne reste la principale pierre d'achoppement entravant la reprise des pourparlers de paix entre les deux parties, en panne depuis les agressions barbares israéliennes de (décembre 2008 et janvier 2009) contre la bande de Ghaza. Dans ce contexte, le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a appelé vendredi Israël à reconnaître ses engagements pour la paix et les traités signés avec les Palestiniens et à les mettre en oeuvre. Lors d'une rencontre avec des consuls de pays de l'Union européenne dans la ville cisjordanienne de Jericho, M. Erakat a souligné que les engagements israéliens aux traités signés font partie des gestes de bonne volonté et qu'ils ne constituent pas des conditions préalables. "Le rejet et la négligence de ces engagements et des traités de paix signés sont les raisons pour lesquelles le processus de paix au Moyen-Orient a fait marche arrière et s'est enlisé", a affirmé M. Erakat, cité dans un communiqué de presse. Les négociations de paix entre Israël et l'Autorité palestinienne sont suspendues depuis décembre 2008, les Palestiniens exigeant que la cessation par Israël de la construction de colonies de peuplement juives à Jérusalem-Est ou de l'élargissement de celles existantes soit une condition préalable à la reprise des négociations.