Après les villes de Bordj, de Chlef, etc…c'est au tour de la Kabylie de s'inviter pour une semaine culturelle non-stop à Alger. L'événement, premier du genre, a débuté hier dans le cadre de “Alger, capitale de la culture arabe 2007”. L'inauguration de ce rendez-vous a eu lieu au théâtre de Verdure d'Alger avec comme menu une exposition sur le patrimoine, l'artisanat, les arts culinaires, les arts plastiques, les revues et livres se rapportant à cette région. Au soir du même jour, la chorale, Anzar de la maison de la culture de Tizi Ouzou a animé un spectacle à la salle El Mougar, déclamant des chants du répertoire vieux et neuf de la Kabylie profonde. Le ballet Ithran Da L'Mouloud (MCTO), a, pour sa part, présenté la danse de la cueillette des olives, avant que Malik Kazoui et Nacera Cherfioui ne déclament avec un accent propre un récital poétique. Le clou de la soirée fut un spectacle rapide de la vedette de la variété kabyle des années 80, Rabah Asma, dont les apparitions se font de plus en plus rares. Plus d'une centaine de participants représentant les 21 daïras de la wilaya prendront part à cet événement. Les artisans, les artistes et poètes, les écrivains, les peintres et tous ceux qui ont émis le vœu de participer à la manifestation feront partie du cortège artistique pour la capitale. Le patrimoine, les arts culinaires, le théâtre et le cinéma feront partie du menu spécial de cette manifestation qui se présente sans conteste comme une formidable occasion de faire rapprocher ces Kabyles frondeurs du reste de notre population. Plusieurs structures chargées de promouvoir cette culture, ont mis la main à la pâte. Il s'agit entre autres de la direction de la culture, de la chambre des métiers et de l'artisanat, de la direction du patrimoine, de l'éducation, de la formation professionnelle, des affaires religieuses et des PME-PMI…Au cœur même de ce rendez-vous, le public sera convié à redécouvrir les rares long-métrages qui ont fait le jeune cinéma kabyle, dont Machaho de Belkacem Hadjadj, La montagne de Baya de feu Azzedinne Meddour , La dernière cigarette Ali Berkenou, et Si Muhend U M'hend de Rachid Ben Allel….Un colloque national sur Tizi Ouzou lequel s'étalera sur quatre jours et qui s'intitule Tizi Ouzou : Histoire, culture et civilisation est également prévu. Le processus d'urbanisation dans l'espace rural, l'histoire de la Grande Kabylie, les zaouias à travers la région, les grandes figures culturelles de la région ainsi que les traditions et rites de Kabylie, seront, entre autres, les thèmes qui seront développés par des chercheurs universitaires et autres historiens. Pas moins de 50 associations culturelles prendront part à l'événement. Parmi ces invités, il y aura l'Ecole des beaux-arts d'Azazga, la direction de la jeunesse et des sports, le musée El Moudjahid de Tizi Ouzou et la ligue des arts cinématographiques et dramatiques de la même ville. Différentes structures de la capitale, notamment le théâtre de Verdure, la salle El Mougar, le centre culturel d'El Mohammadia, la bibliothèque communale d'Aïn Benian, l'école des sapeurs-pompiers de Dar El Beïda, le centre culturel de Bordj El Bahri, le centre culturel de Chéraga, la Cinémathèque d'Alger et l'université de Bouzaréah, vont accueillir, jusqu'au 5 avril prochain, des activités culturelles de différentes disciplines qui seront présentées par de nombreux intervenants de la wilaya de Tizi Ouzou. La zaouïa Sidi Ali Moussa de Maatkas, proche de la ministre Khalida Toumi est l'unique structure religieuse à participer à cette manifestation bien qu'elle ne soit pas la plus importante au niveau local. Celle-ci vit, cependant, un conflit sérieux entre ses gestionnaires et le comité de village, et fait parler d'elle, ces derniers jours, dans la presse. Au chapitre des galas artistique le public aura, tous les soirs à la salle El Mougar, à rencontrer les noms de la chanson kabyle dont Rabah Asma, Hacene Ahres, Brahim Tayeb, Akli Yahiaten et Mohamed Allaoua.