Dans la discrétion la plus totale le réalisateur Amar Chouchene, connu seulement dans les milieux initiés a bouclé son long métrage "Les couleurs de la victoire" dont l'avant-première serait prévue à la fin du mois en cours selon le cinéaste. Bonne nouvelle alors pour la production cinématographique algérienne qui s'est réduite depuis les années 80 et après les cascades de dissolution des entreprises audiovisuelles réduites à leur expression la plus sommaire. Fait rare, Amar Chouchene est le producteur, le ralisateur et le scénariste de cette production socio-dramatique paraphée par la société indépendante "Oustoura Film" (légende film). Le scénario a été écrit en collaboration avec Madjid Bouakar, un autre inconnu dans l'arène du 7ème art. Selon le réalisateur "Les couleurs de victoire " en est à " sa dernière phase relative aux retouches techniques et à la préparation de sa campagne publicitaire", a côté casting, Amar Chouchene a opté pour les figures classiques de notre cinéma à l'image de Bahia Rachedi qu'on a vue dans la des long métrage de ces dernières années comme par exemple, " Rachida " de Mina Bachir Chouikh de Mustapha Aiadi, de Amar Maarouf et Ahcene Azazna etc….Dans le role principal, le cinéaste a opté pour une nouvelle figure de la scène algérienne, Ahmed Ben Adjal, qui interprète à l'occasion le rôle du boxeur qui se nomme Boualem. Selon son réalisateur, ce film de 1h30mn relate l'histoire d'un grand boxeur algérien champion national et mondial dans sa catégorie. "Seulement voilà, sans crier gare notre champion se retire progressivement de la scène et fuit les lumières de la célébrité suite à un enchevêtrement de problèmes sociaux et familiaux mêlés à une histoire d'amour malheureuse", a t-il souligné. Il faut donc s'attendre à énormément d'émotion, de scènes dramatiques qui ne sont certainement pas faites dans l'esprit du fabuleux film sur le même sujet qu'à signé en 2005 le géant Clint Estwood. Les prises de vues de cette production, au budget "important", a-t-il ajouté, sans fixer son montant, se contentant de dire qu'il a reçu une subvention de l'ordre de 40% de ses frais de la part du ministère de la Culture, ont été réalisées dans plusieurs régions du pays, dont Alger, Boumerdès et Bordj Menaïel avec un matériel professionnel de haute technicité, a-t-il souligné. Le réalisateur Amar Chouchene s'est fait connaître dans le milieu cinématographique algérien, qu'il a déjà enrichi en 2006 avec son film "Migria fi Douarna" (une émigrée dans notre village) et "les fugitifs" pour lequel il a obtenu le prix du meilleur film du festival du "panorama du film arabe" en 2007 à Alger. Il a entamé sa carrière en 1994 dans la ville de Bordj Menail au sein de l'association "Promotion de l'activité cinématographique" qui possède à son actif six court métrages, dont "Zahra" détenteur du premier prix du festival "Cannes Junior" de Timimoun en 1997 et "F1", deuxième prix au même festival en 1998, tout en ayant, également, été titré en 2000 au festival du court métrage de Riadh El Feth d'Alger pour son film "les déshérités". On voit bien que le novice dans l'arène artistique n'est pas allé au-delà de nos frontières. Peut être que ça arrivera avec le temps !