«Les couleurs de la gloire», intitulé du dernier long métrage du réalisateur Omar Chouchane, apprend-on dernièrement de la part du célèbre comédien Mohamed Laouadi. Ce long-métrage est réalisé par la boîte de production « Ostora Films» et subventionné par le ministère de la Culture. Notons que l'avant-première de ce film est prévue en avril à la salle El Mouggar, Alger. Réalisé durant huit mois, le scenario du film relate en une heure trente minutes la vie d'un boxeur, victime d'une grave blessure qu'il l'a empêché de poursuivre sa carrière professionnelle. La trame tourne justement autour de cet événement. Un grand nombre de comédiens y participe. On comptera : Mohamed Laouadi, Mustapha Ayad, Bahia Rachedi, Amar Marouf, Arezki Siouani et d'autres. Dans cette production, le réalisateur traite d'une manière transcendante la carrière d'un boxeur marginalisé. Le tournage de cette production cinématographique est effectué à Alger, Boumerdes et Bordj El Kiffan. Cette histoire nous transporte dans la chaleur suave d'une vie perturbée et ardue d'un sportif, parfois âpre, souvent passionnée et torride. Du réel, d'un quotidien sans concession, avec nul autre parti pris que celui de donner à la diversité la chance de s'exprimer. Pour le comédien Mohamed Laouadi, ce film nous expose les multiples souffrances d'un boxeur. « Notre pays a certes produit de grands pugilistes, mais dès qu'un boxeur ou un sportif en général s'arrête, son état de santé périclite, on l'abandonne à son propre sort. Je suis déçu, parce qu'il n'y a que le football qui prend la part du lion. En somme, nos footballeurs sont trop gâtés ». Mohamed Laouadi campe le rôle de « Smaïl », président de la fédération de boxe, un individu malicieux et opportuniste. Il nous confie qu'il n'a pas trouvé de difficultés à jouer ce personnage. « Dans le théâtre comme au cinéma, il ne faut pas hésiter ou avoir peur de jouer des rôles. Dans mon cas, Dieu merci, je n'ai jamais refusé une proposition. J'étais d'emblée séduit par le scenario de ce film. Une histoire authentique ». Il faut admettre, selon ce même comédien que le cinéaste a su décrire et narrer la situation difficile d'un sportif qui se trouve, souvent, cloîtrée à l'intérieur d'un monologue sans épilogue. L'essentiel pour Mohamed Laouadi est de «Partager des moments de plaisir, échanger librement ses idées, être soi même », est le message que cet artiste a voulu extérioriser et communiquer d'humain à l'humain, par le biais des discours librement exprimés », comme il se plait à l'affirmer. Ayant débuté au cinéma en 1973, Mohamed Laouadi a participé dans 33 œuvres cinématographiques et théâtrales en l'occurrence « Les enfants du 1er novembre », « Bab el mout », « Khod ma âatak alah » et beaucoup d'autres œuvres qui l'ont propulsé au firmament de la gloire. Il regrettera, par ailleurs le non professionnalisme qu'il observe dans les secteurs du cinéma et de la télévision «C'est navrant de voir des opportunistes exercer ce noble métier. La plupart de ces personnes le font par appât du gain facile ». L'idéal pour lui est que chaque individu excelle dans ce qu'il maitrise le mieux. Il fera remarquer, en outre qu'actuellement la télévision « boycotte » la production cinématographique « c'est le statu quo total. C'est pour la première fois dans l'histoire de la télévision algérienne qu'on ne sollicite pas les services des comédiens. Dieu merci que je ne vis pas que de mon art sinon je n'aurai pas assuré l'avenir de ma progéniture ». Il nous informe, en outre qu'une seconde partie de ce film est probablement prévue. En projets, il compte participer dans un film « Le tunnel » du scénariste Slimane boubekeur. SON RÔLE ACTIF DANS L'ASSOCIATION CULTURELLE «LES AMIS DE ROUICHED» Membre exécutif et deuxième président de cette association après Fatiha Berber Mohamed Laouadi dira « l'association « Les amis de Rouiched » a été crée en 2003, et dont le site vient d'être dernièrement lancé, se propose de perpétuer l'œuvre de Rouiched tout en faisant connaître les nouvelles créations et encourager les jeunes auteurs et comédiens avec la mise en place du prix « Rouiched » récompensant le meilleur texte, mise scène et interprétation théâtre de l'année ». Deux nouvelles pièces de théâtre sont en préparation. La première s'intitule « La Casbah enchantée » écrite par Brahim Chergui, traite du patrimoine culturel immatériel. Une sorte d'hommage à cette cité millénaire, un des joyaux de la culture algérienne. Quant à la seconde pièce de théâtre dont le nom « Au secours » mise en scène par le comédien Zahir Bouzrar dans laquelle les faits graviteront autour du phénomène social «El Harraga», la migration clandestine. La générale de cette pièce est programmée à Cheraga pour la date du 21 avril, date d'anniversaire de Rouiched. A signaler que l'association «Rouiched» ambitionne de participer, avec ses deux créations, à la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011».