Les menaces de l'Occident visant à imposer des sanctions contre l'Iran ne sont pas fondées, a annoncé hier le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (AEOI), Ali Akbar Salehi, cité par l'agence de presse semi-officielle ISNA. Invoquant les tentatives de présenter un projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU concernant des sanctions contre l'Iran, M. Salehi a indiqué : "ce sont les dernières tentatives de l'Occident". D'après la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, les Etats-Unis, la Russie et d'autres pays ont convenu d'adopter un projet de résolution sur des sanctions contre l'Iran, et le projet de résolution sera présenté au Conseil de sécurité de l'ONU. Les Occidentaux sont mécontents du fait que certains pays en développement, à savoir l'Iran, la Turquie et le Brésil, aient réussi à régler la crise nucléaire entre eux sans faire appel aux grandes puissances, a estimé M. Salehi. L'Iran a signé lundi à Téhéran un accord avec la Turquie et le Brésil qui prévoit le transfert vers la Turquie de la majeure partie de l'uranium iranien faiblement enrichi en échange du combustible d'uranium enrichi à 20 % dont Téhéran a besoin pour faire fonctionner le réacteur de la capitale iranienne. Les Etats-Unis et d'autres pays occidentaux craignent que Téhéran n'obtienne l'uranium nécessaire pour produire des armes nucléaires. De son côté, l'Iran continue d'affirmer que son programme nucléaire poursuit des fins exclusivement pacifiques. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov a déclaré hier que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU et l'Allemagne ont convenu d'adopter un projet de résolution sur de nouvelles sanctions contre l'Iran, a rapporté l'agence de presse Interfax. Les six pays servant de médiateur pour trouver une solution pacifique au problème nucléaire iranien réaffirment leur accord de principe pour un nouveau projet de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU concernant le problème nucléaire iranien, a déclaré mercredi à la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton M. Lavrov lors d'une conversation téléphonique. "La Russie a confirmé que l'accord de principe au sein du groupe 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, plus Allemagne) est maintenu", a indiqué le ministre russe dans un communiqué. "Lors de l'étape suivante, le travail se poursuivra au sein du Conseil de sécurité et les membres non permanents pourront exprimer leur opinion sur ce projet", a ajouté M. Lavrov.