Les changements climatiques constituent, de nos jours, une rude menace pour l'humanité et la biodiversité, elle touche en particulier les pays les plus vulnérables et les écosystèmes, l'une des sources importantes d'émissions de gaz à effet de serre. L'origine de ce phénomène est le dioxyde de carbone généré par la production et l'utilisation de combustibles fossiles qui soulève de nombreux défis pour ces secteurs. Concernant l'Algérie, il est à préciser qu'elle est confrontée, comme plusieurs autres pays, aux conséquences du changement climatique. Elle a fait jusqu'à présent des efforts considérables pour limiter la croissance des émissions de gaz à effet de serre, en particulier le C02. La réduction des gaz dégagés dans des champs pétrolifères et la capture et le stockage géologique du C02 (projet In Salah Gas), sont quelques exemples. Ces importants projets ont été élaborés sur une base volontaire, car il faut préciser que l'Algérie n' est pas dans l' obligation de réduire ses émissions de gaz à effet de serre et ne bénéficie d'aucun des mécanismes de financement, comme le Mécanisme de développement propre prévu dans le Protocole de Kyoto. Ainsi, pour promouvoir les échanges et les informations sur les différents projets CSC, et examiner les moyens d'accélérer leur développement, elle a procédé à l'organisation, à partir d'hier, du 2e Symposium international sur le développement et le déploiement du captage et séquestration de l'oxyde de carbone (CSC). A cet effet, les participants à cette rencontre, organisée par le ministère de l'Energie et des Mines, en collaboration avec le Forum international de l'énergie (IEF) et Global CCS Institute, ont examiné, en séance plénière et en table ronde, durant les deux jours de la tenu du colloque, les questions relatives notamment au développement de la technologie en matière de CSC, aux aspects réglementaires et financiers du CSC, aux projets existants en la matière et les mesures incitatives pour l'encouragement du CSC. Les représentants de gouvernements, des compagnies pétrolières et gazières, des centres de recherche et institutions financières, ont abordé également, à l'occasion, "l'expérience algérienne en matière de séquestration de CO2 réalisée par l'unité de Khrechba à In Salah, qui est l'une des rares unités dans le monde". " Le projet de In Salah Gas (ISG) est géologiquement une solution viable pour lutter contre les émissions de C02 ", a tenu à faire savoir M Mohamed Kedem, directeur du projet In Salah. Il a, aussi, affirmé que " ce projet produit environ 600 millions de mètres cubes de gaz par an et injecte quelque 20 millions de tonnes de C02 dans des formations souterraines de stockage géologique durant une année ". En termes pratiques, cela représente une réduction de 60% des rejets de gaz nocifs, un volume équivalent à celui émis par 200.000 voitures avec un kilométrage de 30.000 km par an. Outre, le responsable a fait savoir que le projet a coûté aux trois parties impliquées: Sonatrach, BP et Statoil, une enveloppe financière de 4 milliards de dollars, dont 100 millions de dollars juste pour l'opération de séquestration. Le CCS est considéré comme l'une des technologies clés qui peuvent contribuer à atténuer les effets du changement climatique et assurer un avenir énergétique durable pour l'humanité .