«Le changement climatique émerge rapidement comme étant l'une des plus sérieuses menaces à laquelle l'humanité n'ait jamais été confrontée», a lancé le vice-président kenyan, en ouvrant les travaux de la 12e conférence internationale sur le climat, organisée sous l'égide de l'ONU, qui s'est ouverte ce matin à Nairobi. Le responsable kenyan a souligné la vulnérabilité des populations africaines face à ce phénomène. «Les économies subsahariennes sont les plus touchées», a-t-il relevé. «Plus de 70% de nos populations vivent dans les campagnes», tirant leurs ressources de l'agriculture. «Le changement climatique affectera leurs économies», a-t-il prévenu. «Nous avons une grande tâche devant nous» pour lutter contre le réchauffement de la planète. La conférence, qui regroupe quelque 6 000 participants, englobe la 12e conférence des parties à la convention-cadre sur les changements climatiques de l'ONU, adoptée en 1992 et à laquelle adhèrent 189 des 192 Etats membres des Nations unies, et la deuxième réunion des parties au protocole de Kyoto conclu en 1997 et entré en vigueur en 2005. Le protocole de Kyoto, qui complète la convention, ne vise que 35 pays industrialisés et l'Union européenne. Il impose des réductions d'émissions de Gaz à effet de serre (GES), principales substances responsables du changement climatique et essentiellement liés à la combustion des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon). Lors de la conférence, les délégués procéderont notamment à l'examen du respect du protocole de Kyoto par les parties et d'une proposition d'amender la liste des pays qui ont des engagements relevant du protocole. L'urgence est, aujourd'hui, notamment, de convaincre les économies émergentes de participer aux efforts de lutte contre le réchauffement de la planète.