Il y a plus de 20 ans que les travaux de réaménagement de la Casbah traînent à cause des lourdeurs bureaucratiques. Un énième avant-projet du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger a été présenté, dimanche, lors d'une conférence organisée à Alger. Ont assisté à cette séance de concertation, les responsables des différentes directions de la wilaya, les représentants des walis délégués de Bab-El-Oued et de Sidi M'Hamed, les présidents d'APC d'Alger-centre, Bab-El-Oued et la Casbah ainsi que des responsables d'associations. Le Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la Casbah d'Alger a pour but de fixer les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols, les conditions architecturales selon lesquelles sont assurées la conservation des immeubles et du cadre urbain, et les mesures particulières de protection, notamment celles relatives aux biens culturels immobiliers protégés ; situés dans le secteur sauvegardé. Après son classement par l'Unesco comme patrimoine de l'Humanité en 1992, la Casbah bénéficie, enfin, d'un plan permanent de mise en œuvre du secteur de sauvegarde. Conçu et réalisé par le Centre national des études et recherche en urbanisme (CNERU) et chapeauté par la Direction de la culture du ministère de la Culture, ce plan été discuté, avant- hier, à la salle du Conseil populaire de la ville d'Alger (CPVA) par tous les acteurs intervenant de près ou de loin dans la sauvegarde de la Casbah. Les membres de la Fondation Casbah, les associations activant dans le domaine de la préservation de la Vieille Dame et les secteurs de l'Environnement, des Transports sont venus nombreux pour enrichir les débats. Ce plan permanent a pour objectifs, comme le rappellera Badia Sator, directrice de la culture, de fixer les règles générales et les servitudes d'utilisation des sols, des conditions architecturales, les biens culturels immobiliers. Houria Ould Hattabi, architecte et chef de projet au CNERU, a indiqué que ce plan permanent a nécessité un travail colossal de la fin novembre 2006 à décembre 2009. Comme mesures d'urgence, 394 maisons ont été stabilisées, a souligné Abdelwahab Zekagh, architecte-restaurateur et chef de projet du Plan permanent de mise en œuvre du secteur de sauvegarde de la Casbah. Par ailleurs, il a été procédé à la protection des ruines et des espaces vides, la réparation des fuites d'eau et le curage des puits et des djebs et l'évacuation des déblais et gravats par 150 entreprises, pour une enveloppe avoisinant les 680.000.000 de dinars.