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Un retour de l'Algérie dans le marché céréalier international
Exportation d'orge
Publié dans Le Maghreb le 09 - 06 - 2010

L'exportation, lundi dernier, par l'Algérie de 100 000 quintaux d'orge, aussi modeste soit-elle, revêt un cachet particulier du fait qu'elle dessine une perspective prometteuse pour le pays qui pourrait intégrer à terme le "club fermé" des pays, exportateurs de céréales, après en avoir été durant longtemps un des plus gros clients. "C'est le début d'un processus inverse", avait lancé, en effet, samedi dernier, lors de l'embarquement de la marchandise, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa, après avoir rappelé que l'Algérie avait cessé d'exporter des céréales depuis 43 ans. "C'est un message pour les agriculteurs pour qu'ils aient confiance en eux-mêmes", a-t-il ajouté, en misant sur l'utilisation des méthodes techniques et technologiques pour améliorer la production et continuer dans cette lancée afin de réaliser cet objectif. Il faut dire, dans ce sens, que le ministre de l'agriculture et du développement rural, M. Rachid Benaïssa, qui a présidé samedi la cérémonie ayant marqué l'embarquement d'une cargaison d'orge algérienne au port d'Alger, à destination de la Tunisie, a qualifié cette opération de "symbolique", marquant "le début d'un processus inverse". "Pendant 43 ans, l'Algérie importait des céréales et aujourd'hui on est arrivé à renverser la tendance", a-t-il dit aux journalistes venus assister à cet évènement. "C'est un message pour les agriculteurs pour qu'ils aient confiance en eux-mêmes et s'ils utilisent des méthodes techniques et technologiques, il est fort possible que leurs potentialités s'améliorent en production", a-t-il ajouté. Il a souligné, dans ce contexte, que les agriculteurs devraient "profiter" de la décision du gouvernement de maintenir les prix d'achat des blés et d'orge auprès des agriculteurs pour les 5 prochaines années en vue d'améliorer leurs techniques de production. Le prix minimum garanti à la production des blés, est de 4.500 DA/qx pour le blé dur, 3.500 DA/q pour le blé tendre et 2.500 DA/q pour l'orge, et ce, malgré la baisse des prix sur le marché international. Il a appelé les céréaliculteurs à utiliser dès la prochaine campagne l'irrigation d'appoint pour améliorer leur rendement, estimant que les capacités de production agricole en général en Algérie ne sont pas encore toutes exploitées. En osant avancer cette hypothèse, le ministre a, évidemment, des arguments convaincants à faire valoir. D'abord, l'Algérie, qui a réalisé une production céréalière record de 61,2 millions de quintaux durant la saison 2008-2009, couvrant totalement ses besoins en blé dur, dégageant un excédent en orge et réduisant ses importations en blé tendre, s'attend à engranger également cette année une récolte aussi bonne en blé et au-dessus de la moyenne en orge. Grâce à la production de 2009, l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), qui assure 90% des besoins du marché national en céréales, n'a plus importé d'orge et de blé dur depuis avril 2009.
Selon son directeur général, Noureddine Kahal, l'office dispose suffisamment d'orge pour couvrir l'équivalent des besoins du marché national pour deux années et disposer d'une marge de manœuvre d'exportation permettant de placer plusieurs bateaux. Cela, sans tenir compte de la récolte attendue pour cette année, qui viendra gonfler les capacités d'exportation de l'Algérie en cette céréale. D'ores et déjà, cette première opération d'exportation sera suivie par d'autres en fonction des cadences des capacités de conditionnement et de préparation du produit par les coopératives des céréales et des légumes secs (CCLS): "Chaque fois qu'on aura préparé l'équivalent d'un bateau, nous lancerons une opération d'exportation", a indiqué M. Kehal. Cette autosuffisance en blé dur et en orge s'est traduite par une réduction de la facture d'importation des céréales, qui a chuté d'environ 3,5 milliards dollars à près de 1,5 milliard de dollars, soit un gain de 2 milliards de dollars. L'Algérie pourrait même limiter, à l'avenir, l'importation du blé tendre si elle arrive à augmenter les superficies consacrées à cette spéculation céréalière, et qui devrait se faire à la faveur de l'entrée en vigueur du projet de loi fixant les conditions et modalités d'exploitation des terres agricoles relevant du domaine privé de l'Etat, selon M. Benaïssa. C'est dire que même pour le blé tendre, l'Algérie pourrait gagner le pari de l'autosuffisance ou, du moins, réduire à grande échelle sa dépendance à l'égard du marché international de ce type de blé. La réalisation de cet objectif est dans les tablettes du gouvernement qui continue, notamment, d'appuyer les céréaliculteurs par des mesures incitatives, telle la poursuite du soutien accordé par l'Etat aux prix des céréales. Le prix minimum garanti à la production des céréales est, en effet, de 4.500 DA le quintal pour le blé dur, de 3.500 DA pour le blé tendre et de 2.500 DA pour l'orge, et ce, malgré la baisse des prix sur le marché international. Outre le programme d'investissements publics pour la période 2010-2014, qui consacre 1.000 milliards de DA au secteur de l'agriculture, l'Etat accorde un soutien de 50% à tout céréaliculteur qui adhère au dispositif d'irrigation d'appoint grâce auquel il est possible d'obtenir des rendements de 75qx/ha contre une capacité actuelle de 12 à 15 qx/ha en raison de la dépendance de la céréaliculture de la seule irrigation pluviale, au demeurant aléatoire. A ce titre, M. Benaissa a appelé les céréaliculteurs à utiliser, dès la prochaine campagne, l'irrigation d'appoint pour améliorer leurs rendements, estimant que les capacités de production agricole en général en Algérie ne sont pas encore totalement exploitées. Dans l'optique d'un programme d'exportation structurel, le directeur général de l'OAIC a fait savoir, par ailleurs, que les céréaliculteurs, qui vont constituer un réseau de production destinée à l'exportation, sont identifiés et vont faire l'objet d'un suivi et d'un accompagnement par cet établissement agricole pour les amener à respecter les conditions et les techniques exigées par le marché extérieur. Déjà qu'en valeur intrinsèque, l'orge algérienne est nettement au-dessus des normes internationales admises, et ce, que ce soit pour le poids spécifique (+68% contre un standard de 62%), la teneur en humidité (9% contre 14,5%) et de protéines (9% contre 7 à 8%). Avec de meilleures conditions et potentialités que celles ayant prévalu en 1967, lorsqu'elle a effectué sa dernière exportation de 50.000 quintaux de blé dur, l'Algérie a plus de chances aujourd'hui de devenir un exportateur de céréales. L'exportation de ce premier lot d'orge ne pourrait être de ce fait qu'un "petit feu de paille" qui pourrait être alimenté par la moindre sécheresse.

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