Qu'est devenue la gestion des hôpitaux publics depuis qu'à été annoncée l'ouverture et la disponibilité immédiate pour l'ouverture des cliniques privées ? Quels critères pour définir la différence entre hôpital et clinique ? Lorsqu'on répète dans la presse qu'il arrive même que le fil chirurgical ne soit pas disponible dans les hôpitaux publics, il est naturel de se poser la question de l'avenir des hôpitaux publics. Nombre de grèves des personnels des hôpitaux, toutes catégories confondues, ou plutôt toutes fonctions confondues, sont perçues comme étant pratiquement toutes motivées par des enjeux de salaires, ou alors de pouvoir d'achat. On sait pourtant que les conditions d'exercice de la profession sont évoquées tout comme sont évoquées, également et d'une façon plus appuyée les augmentations salariales. Serait-ce le caractère public de l'hôpital qui ne convient plus dans cette ère du libéralisme économique qui se traduit par la privatisation et l'injection de fonds privés ? Peut-on dire que l'hôpital fait partie des "entreprises " à caractère stratégique et peut-on dire que l'hôpital est une entreprise et qu'à ce titre il doit être autonome et chercher sa rentabilité financière ? D'abord, se pose une question, laquelle peut être n'a jamais été posée. Serait il possible qu'un jour on envisage sa privatisation? La question pourrait se poser d'une autre façon. Ira-t-on jusqu'à bloquer le processus de création de nouveaux hôpitaux et laisser le secteur privé s'en occuper ? Pour le moment, le fait que des " cliniques " soient créées par le secteur privé serait un signe , selon des observateurs, que va s'exercer une médecine à deux vitesses. Par contre, pour ce qui concerne les personnels de la santé, à commencer par la haute hiérarchie médicale, il risque de se passer ce qui se passe en football, c'est-à-dire marquer la différence entre le secteur amateur (ceux qui restent dans la structure publique) avec le secteur professionnel ( ceux qui vont vers le secteur privé).