En crise, les hôpitaux ? C'est à croire que oui, depuis qu'il est souvent fait état dans la presse d'insuffisance de moyens matériels de soin, de médicaments et même de… fil chirurgical. En crise également, car les populations estiment que l'on est mieux soigné dans les cliniques privées et depuis qu'il a été rapporté que des médecins du secteur public "conseillent" aux malades de s'adresser aux structures privées de soin et même de s'y faire programmer pour des interventions chirurgicales, surtout que les médecins peuvent cumuler en travaillant dans la structure publique avec la possibilité d'opérer dans les cliniques privées spécialisées. Pour le moment, il y a dans le secteur privé des cliniques spécialisées, mais pas encore d'hôpitaux multidisciplinaires. Ailleurs, de l'autre côté de la Méditerranée, l'hôpital public peut signer un contrat avec une structure sanitaire privée pour mettre ses installations à la dispositions des médecins privés. Dernièrement, pour ce qui nous concerne, l'idée a été émise d'aller vers la création d'hôpitaux privés dans d'autres secteurs. Le débat amorcé, mais pas encore repris, avait porté sur la privatisation des hôpitaux publics, ce qui avait fait réagir les officiels dans le sens où les hôpitaux du secteur privé ne seront pas concernés par le programme de privation. Cela sous-entend donc qu'il peut y avoir création d'hôpitaux privés, mais pas de privatisations des hôpitaux publics. Il y en aura qui penseront que s'ensuivra une dégradation des services publics, alors qu'il sera question d'émulation entre les deux secteurs sur le plan de la qualité. Un nouveau front social qui sera ouvert, et qui s'ajoutera à celui qu'ont ouvert les personnels hospitaliers par spécialisation de grades. Cependant, malgré la faisabilité d'un projet tel que celui des investissements privés dans le secteur sanitaire, celui-ci n'ayant pas été rehaussé au niveau de secteurs stratégiques, rien, absolument rien ne s'oppose à la création d'hôpitaux privés, puisque des cliniques spécialisées ont été ouvertes dans le cadre des investissements privés. Certainement que le débat qui avait été amorcé, puis mis en sourdine, reviendra à l'ordre du jour.