Le mensuel Arabies vient de se pencher dans sa dernière livraison sur le développement des TIC et de l'informatique en Algérie. Il relève, dans ce sens, que la lutte contre la contrefaçon de logiciels informatiques, reste l'un des plus grands défis auxquels l'Algérie est confrontée. Dans ce sens, et selon le rapport de Business Software Alliance (BSA), le taux de piratage des logiciels a atteint un record en Algérie. Pour y remédier, les firmes internationales, comme Microsoft ou HP El-Djazair, en collaboration avec des sociétés nationales, mettent en place des programmes de sensibilisation aux dangers du piratage. Ce dernier est préjudiciable au développement de toute l'industrie locale des logiciels. C'est très dommageable pour le pays, car comme toute activité économique, cette dernière devrait générer des opportunités d'emplois et favoriserait le climat des affaires dans ce domaine. Pis, selon certaines sources, les logiciels piratés sont utilisés au sein même des entreprises. De plus, en utilisant des versions piratées, ces entreprises se trouvent exposées à des risques tangibles de sécurité, comme l'intrusion de virus ou la perte de données stratégiques, pour elles et pour l'économie globale du pays. Arabies relève que le marché des ordinateurs personnels croît de 15 % par an. Selon les informations diffusées par Microsoft Algérie, près de 25 % des acheteurs de produits informatiques sont des particuliers. Les réformes entamées par le gouvernement algérien dans les différents secteurs de l'activité économique nécessitent inéluctablement des remises à niveau, notamment dans l'acquisition des équipements informatiques. Des entreprises publiques et privées ont sollicité les multinationales présentes sur le marché local afin de réaliser des audits dans ce sens. Le but étant d'améliorer leurs performances dans l'organisation du travail, en utilisant les Technologies de l'information et de la communication (TIC). Le lancement du programme " E-Algérie 2013 " reflète la volonté du gouvernement algérien à développer les TIC dans le pays. Si le secteur public est le plus grand demandeur en nouvelles technologies, le privé a enregistré une évolution notable ces deux dernières années. Permettre aux opérateurs étrangers d'investir dans le pays est une preuve supplémentaire de cette volonté de rattraper le retard dans ce domaine. Ce dernier se caractérise essentiellement par l'absence de réseau de distribution et de services après-vente (SAV) structurés pour les produits informatiques. À cette difficulté, il faudra ajouter la méconnaissance, de la majorité des clients algériens, de l'outil informatique. Le service après-vente n'étant pas assuré, les utilisateurs peinent à réparer les outils défectueux ou à dénicher des pièces de rechange. Le secteur informatique, considéré comme un domaine clé pour la construction d'une économie solide, est en balbutiements en Algérie. Pas encore structuré ni régulé, il recèle pourtant de grandes potentialités de développement pour les prochaines années.