Le département du secteur privé de la Banque africaine de développement (BAD) élabore et finance constamment des projets dans différents domaines d'infrastructure (énergie, transport et communications), en plus d'appuyer des opérations dans les secteurs financier et industriel. En 2009, les opérations du secteur privé ont atteint 1,16 milliard d'unités de compte. Elles comprennent des prêts, projets et des lignes de crédit, des prises de participations, et des garanties privées. Les approbations pour le secteur privé représentent 14,3 % des approbations du Groupe de la Banque en 2009. En général, les prêts-projets ont servi à l'accélération de la croissance économique et à la réduction de la pauvreté, alors que les lignes de crédit étaient destinées à approfondir les marchés financiers intérieurs, en favorisant l'accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux financements. En investissant dans bon nombre de projets et programmes multinationaux d'envergure sous forme de prêts, lignes de crédit et prises de participation, le Groupe de la BAD entend renforcer la coopération économique et l'intégration régionale entre pays africains. La répartition géographique fait apparaître que les opérations du secteur privé pour l'année 2009 se sont concentrées sur les projets régionaux/ multinationaux (plus de la moitié). Les quatre principaux projets parmi les opérations régionales/multinationales sont la ligne de crédit en faveur du Programme de liquidité pour le commerce mondial, la phase I du Projet sur le système de câble de Main One, Emerging Africa Infrastructure Fund et la participation au capital de Panafrican Investment Partner II Limited. Pour ce qui est des pays à faible revenu, les deux principaux prêts au secteur privé ont été octroyés en faveur du projet d'extension de Guelbs II de la SNIM, en Mauritanie, et du Cocoa Board, phases I et II, au Ghana. La Banque a également accordé des lignes de crédit à United Bank for Africa PLC et à Intercontinental Bank PLC, établies toutes les deux au Nigeria. Pour leur part, les pays à revenu intermédiaire ont bénéficié d'un prêt-projet pour l'aménagement de l'aéroport d'Enfidha, en Tunisie et d'une garantie pour Maghreb Leasing Algérie, en Algérie. L'eau joue un rôle déterminant dans la société et revêt une importance primordiale pour le développement économique, la santé et le bien-être social, en particulier pour les personnes démunies. En conséquence, la Banque africaine de développement (BAD) continue d'accorder une haute priorité à la fourniture d'un appui aux pays africains pour leur permettre d'atteindre les cibles des OMD relatifs à l'eau. L'appui de la Banque emprunte le biais de trois initiatives complémentaires en faveur de l'eau : Initiative pour l'alimentation en eau et l'assainissement en milieu rural (IAEAR), Programme multidonateurs du partenariat pour l'eau (MDWPP), et Facilité africaine de l'eau (FAE). En 2009, la BAD a financé 65 interventions en faveur du secteur de l'eau et de l'assainissement dans 32 pays africains, pour un montant total d'environ 1,56 milliard d'unités de compte (plus de 11 milliards de FCFA), par l'intermédiaire de ces initiatives. En 2009, la banque a approuvé 9 nouvelles opérations en faveur de l'approvisionnement en eau et de l'assainissement dans les zones urbaines et périurbaines au Cameroun, aux Comores, au Congo, en Égypte, au Kenya, en Mauritanie, au Mozambique, au Nigeria et en République centrafricaine. La Banque africaine de développement (BAD) a décidé de tripler son capital, porté à quelque 100 milliards de dollars US (81 milliards EUR). Selon le vice-président de la BAD, Thierry de Longuemar, sur les quelque 66 milliards USD d'augmentation, quatre milliards sont "effectivement payés par les Etats actionnaires", le reste étant un engagement "en cas de besoin". L'augmentation des ressources du Fonds africain de développement (FAD), actuellement de quelque 9 milliards de dollars US (environ 7 milliards EUR) pour cette branche de la BAD qui s'occupe des pays africains les plus pauvres, a également été au menu des assises de la BAD. Les discussions doivent se poursuivre dans les prochains mois sur ce sujet, ont indiqué des sources proches du dossier, soulignant l'impact des turbulences actuelles des économies européennes, importantes contributrices au Fonds.