Le développement des infrastructures reste un défi majeur pour le continent noir. En mal de routes praticables, de chemins de fer et d'infrastructures portuaires et aéroportuaires, l'Afrique peine à amorcer un développement durable. Dans ce sens, la Banque africaine de développement (BAD) entend lancer un fonds de financement. L'Hebdomadaire de la finance africaine “ Les Afriques ” annonce, dans sa dernière livraison, que la BAD s'associe à la banque d'investissement française Natixis pour lancer un fonds de financement des infrastructures en Afrique. Fermé et d'une durée de 15 ans, cette nouvelle structure financière nourrit l'ambition de servir de catalyseur de capitaux pour les projets d'infrastructure en Afrique. “ Les Afriques ” précise que la BAD accorde une priorité au développement d'une infrastructure de bonne qualité en Afrique, tout en encourageant la participation du secteur privé. C'est dans ce sens qu'elle décidé de s'associer à Natixis en prenant l'option d'un partenariat capitalistique et ce, dans l'objectif de lancer le Rising Africa Infrastructure Fund (RAIF). Le conseil d'administration de la BAD a approuvé, à cet effet, une prise de participation de l'institution financière internationale de 25 millions de dollars dans ce fonds. “ Les Afriques ” estime que cette participation s'inscrit dans le cadre d'un partenariat public-privé. Le projet est destiné à investir dans des projets d'infrastructure de type concession et/ou sous forme d'initiatives de financement privé en faveur des infrastructures sociales.La nouvelle entité financière sera dotée d'un capital de 500 millions de dollars. Ces ressources, encore en mobilisation, serviront sous forme de fonds propres et en quasi-fonds propres dans de nouveaux projets dans des secteurs aussi divers que le transport, l'énergie, l'eau et l'assainissement, les technologies de l'information et de la communication, la santé, l'éducation, les sports et loisirs.Le fonds ciblera principalement l'Afrique du Nord, l'Afrique centrale et l'Afrique de l'Ouest. Il sera géré par Natixis Environnement & Infrastructures (NEI), filiale de la banque d'investissement française Natixis, qui pourrait éventuellement s'appuyer sur des relais sous-régionaux pour une plus grande efficacité de ses interventions.Pour “ Les Afriques ”, ce nouveau projet devra contribuer également au transfert des compétences en matière de structuration et de gestion des projets vers les pays ciblés. En toile de fond est visée la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).La publication estime également que la création de ce fonds confirme l'enthousiasme affiché par de nombreux fonds d'investissement pour les projets d'infrastructures en Afrique. “ L'heure paraît bien être à l'afro-optimisme dans le monde de la finance internationale. Emblématique de cette tendance récente, mais ascendante, est la multiplication des fonds de capital-investissement dédiés au financement de projets en Afrique ”, écrit “ Les Afriques ”.