Le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC/PME), Zaïm Bensaci, a examiné, mercredi à Alger, avec la représentante résidente de la Banque africaine de développement (BAD) en Algérie, Assitan Diarra-Thioune, les moyens de promouvoir la coopération bilatérale. M. Bensaci a évoqué la réflexion menée par le comité ad hoc "développement et renforcement des capacités des PME" et les différents instruments mis en œuvre par les pouvoirs publics (Fonds de garantie des PME, Caisse de garantie des crédits à l'investissement des PME...) pour accompagner les chefs d'entreprises. Il s'est également félicité de l'ouverture récente d'un bureau de la BAD à Alger qui, selon lui, "ouvre de nouvelles perspectives pour le financement de la PME algérienne". Il a, par ailleurs, noté avec satisfaction "la décision d'augmenter le capital de la BAD (capital porté à 96 milliards de dollars, NDLR), ce qui devrait favoriser une dynamique nouvelle dans le partenariat entre l'Algérie et la BAD, en particulier en ce qui concerne la création de 200.000 PME prévue comme un axe prioritaire du programme quinquennal du pays". Il faut noter dans ce sens que l'Algérie vient d'autoriser la souscription de 369 actions supplémentaires au titre de la quatrième et de la cinquième augmentation générale du capital de la Banque africaine de développement. Le versement de la souscription est opéré sur les fonds du Trésor public, dans les formes arrêtées par la Banque africaine de développement. En effet, un comité composé de gouverneurs représentant les actionnaires de la Banque africaine de développement (BAD) a confirmé récemment le triplement du capital de la Banque, pour ainsi atteindre les 100 milliards de dollars. Pour sa part, Mme Diarra-Thioune a esquissé les différentes activités du groupe de la BAD et présenté les différents mécanismes d'accompagnement de la PME. Rappelant les possibilités offertes en matière d'octroi de dons dans le cadre des activités d'assistance et de conseil que la banque développe, elle a souligné "la ferme volonté de la BAD de contribuer davantage aux efforts de développement économique et social de l'Algérie et de promouvoir des relations de coopération et de partenariat entre les deux institutions". Pour les deux parties, "la coopération envisagée entre les deux institutions traduit la volonté commune d'approfondir le dialogue avec les opérateurs économiques privés à travers les associations professionnelles et les organisations patronales représentées par le CNC/PME". Il est à rappeler qu'en février dernier, la BAD avait ouvert son bureau à Alger dans le cadre d'un programme de décentralisation de ses activités. Depuis la création de cette institution financière continentale en 1963, l'Algérie avait bénéficié de 39 opérations de financement pour un montant de 3,2 milliards de dollars. En 2006, l'Algérie avait remboursé par anticipation tous ses prêts auprès de cette banque dans le cadre de sa politique de désendettement externe entamée en 2004. Le groupe de la BAD, qui comprend la Banque africaine de développement, le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN), compte parmi les cinq principales banques multilatérales de développement au monde. Durant la crise économique mondiale, la BAD a porté son financement aux pays africains de 5,8 milliards de dollars (mds de dollars) par an à 11,6 mds de dollars. Depuis trois ans, la BAD a augmenté le financement des projets du secteur privé en Afrique, atteignant actuellement le rythme de 1,5 md de dollars/an. Il faut savoir qu'à fin décembre 2009, la banque a approuvé un total de 39 opérations en faveur de l'Algérie pour un montant cumulé de plus de 3,2 milliards USD. Ces opérations ont porté sur 23 projets (dont un dans le secteur privé), une étude, 4 lignes de crédit, 3 programmes d'appui aux réformes, 2 opérations d'urgence et 6 projets d'assistance technique ou d'appui institutionnel. Le bureau d'Alger, désormais opérationnel, permettra de renforcer et d'approfondir le dialogue avec les pouvoirs publics, les opérateurs économiques privés et les autres partenaires et acteurs du développement, dans le but de mieux orienter l'action de la banque sur les besoins prioritaires de l'Algérie. Cette politique de proximité devrait accroître sensiblement l'efficacité de ses opérations au service des bénéficiaires de ses programmes et projets.